Face aux sénateurs, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé mercredi 26 novembre la suspension de la hausse envisagée de la taxe foncière le temps d’élaborer une «nouvelle méthode de calcul plus locale». Mais malgré ce recul, la taxe foncière augmentera bien en 2026. En effet, cette suspension – qui concerne l’intégration automatique des éléments de confort (chauffage, douche, WC…) dans la valeur locative – ne remet pas en cause la revalorisation générale prévue, comme l’explique Le Parisien ce vendredi.

Selon l’Insee, l’Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) pour novembre est estimé à 0,8% sur un an. Or, cet indice sert de base à la revalorisation automatique des taxes foncières chaque année. Résultat : les 32 millions de propriétaires verront leur impôt progresser mécaniquement de 0,8% l’an prochain. Cette hausse intervient après plusieurs années de revalorisations importantes : 3,8% en 2024 et 7,1% en 2022, parmi les plus fortes depuis quarante ans.

Des hausses locales toujours possibles

Et à cette augmentation automatique pourrait s’ajouter une hausse votée localement par certaines communes ou intercommunalités. En 2024, 14% d’entre elles avaient déjà choisi cette option pour compléter leur budget. Les élections municipales de mars 2026 pourraient toutefois limiter ces ajustements.

Malgré l’opposition politique qui avait forcé le gouvernement à revoir son projet initial de calcul automatique pour 7,4 millions de logements, la hausse mécanique de la taxe foncière reste donc bien programmée pour 2026, même si elle reste relativement modérée.

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