Le marché du travail n’a cessé d’évoluer ces dernières années. En cause, un climat économique parfois tendu, la pandémie de Covid-19 ou une volonté des salariés d’explorer de nouveaux champs. Dans certains secteurs, les salariés abandonnent leur emploi plus que d’autres, comme le souligne Capital. C’est le cas notamment des apprentis et ouvriers non qualifiés de l'alimentation. En réalité, le taux de turnover moyen a même atteint 15% en 2023 selon Courrier cadres, un chiffre grimpant jusqu’à 20% dans des secteurs précis. Comment attirer de nouveaux talents ? Comment fidéliser ? Longtemps les recruteurs ont cru que le salaire était la clé.
Toutefois, selon nos confrères, un nouveau critère semble de plus en plus important : le «salaire émotionnel». A quoi correspond-il ? Il s’agit de tous les critères non financiers pourtant essentiels au bien-être du salarié : les perspectives d’évolution dans la société, l’ambiance de travail, l’autonomie ou encore la qualité managériale, indique Courrier cadres. D’autant plus importants comme critères que selon une étude de Gallup cette année, seuls 8% des salariés français seraient «pleinement engagés dans leur travail».
Perspectives et évolution de carrière
Car en dehors du salaire, de nombreux éléments doivent «entrer en ligne de compte dans la satisfaction professionnelle», souligne l’experte en stratégie RH, Sodia Sefrioui. Cette dernière cite encore une fois «la reconnaissance, la formation, l’évolution, la sécurité de l’emploi, les relations avec les collègues». Si le rapport à l’argent est toujours présent, il n’est plus forcément primordial. L’experte rappelle que des sociétés n’offrent pas forcément les meilleurs salaires, toutefois, elles peuvent mettre en avant «des possibilités d’évolution, un environnement de travail agréable, une vraie politique de formation».
Encore faut-il que les entreprises parviennent à le faire comprendre aux salariés. Pour cela, il existe des outils, indiquent les spécialistes, à commencer par le Bilan Social Individuel (BSI). Il permet notamment de clarifier toutes les composantes de la rémunération, précise Courrier cadres. L’entreprise peut aussi, lors du recrutement, poser le cadre de ce qu’elle va offrir au salarié. Une manière de permettre au candidat de se projeter.
Un salarié doit se sentir impliqué
Plus globalement, une entreprise peut mettre en valeur tous les avantages qu’elle offre aux collaborateurs. Nos confrères citent l’exemple de Lucca (solutions RH) qui a mis un document centralisé sur l’outil Notion et visible de tous. Il faut également s’adapter aux salariés, à leur parcours de vie ou leur âge. Pour se sentir impliqué, un salarié peut aussi avoir besoin de reconnaissance. Enfin, il faut faire comprendre aux collaborateurs la nécessité de valoriser l’entreprise que ce soit sur les réseaux sociaux ou lors d’événements. Plus que la question pécuniaire, celle du bien-être semble prendre tout son sens. Quitte à devenir primordiale ?
>> EURL, SARL, SCI, auto-entreprise... Entrepreneurs, notre service pour créer rapidement et simplement votre société
