«La semaine de quatre jours a tout changé» : un patron de PME répond à François Bayrou

Des propos qui ne passent pas. C’est une phrase que l’on entend fréquemment mais quand elle sort de la bouche du Premier ministre, la résonance est bien plus forte. Ce lundi 14 avril, François Bayrou a affirmé que les Français ne travaillaient pas suffisamment. Ce vendredi, dans l’émission «Les Grandes Gueules» sur RMC, Julien Leclercq, patron de PME, a assuré que le locataire de Matignon avait «raison» mais déplore la manière «stigmatisante» dont François Bayrou s’est exprimé.

S’il reconnaît que le constat se rapproche de la réalité, il souhaite que le Premier ministre donne un cap clair : «Ce que j'attends d'un politique, ce n'est pas juste de dire ça, mais j'attends un projet sociétal». «François Bayrou, il a oublié de nous dire où on allait», explique-t-il. Julien Leclercq veut que soit mis en place «un projet de société». «Je suis persuadé que les Français sont prêts à faire beaucoup d'efforts, mais ils ont besoin de comprendre pourquoi. Il n'y a aucune vision politique qui le fait», assure-t-il.

Retrouver du plaisir au travail pour les employés

Pour rappel, ce sont surtout les jeunes et les seniors qui sont particulièrement ciblés dans les propos de François Bayrou. Ces derniers sont, en effet, confrontés à «un taux d’emploi plus faible» que d’autres catégories d’âge. D’après Julien Leclercq, la méthode ne doit pas être de mettre la pression sur les employés mais plutôt de trouver des solutions pour leur faire retrouver du plaisir au travail. «En tant que patron, je ne peux pas dire à mes employés 'il faut dépenser moins, il faut travailler plus'. Non, moi il faut que je trouve des solutions pour qu'ils ne fassent plus la gueule, il faut que j'apporte de la joie et que je leur montre un chemin», précise le patron.

Ainsi, Julien Leclercq a été contraint de trouver des idées car il reste confronté à des difficultés pour recruter. «La semaine de 4 jours a tout changé chez nous. À partir du moment où on a mis 3 jours de repos par semaine garantis, même en pleine saison, nos boîtes mail ont explosé et on a mis en place des listes d’attente», reconnaît-il. En changeant le rythme de travail, ce dernier est parvenu à trouver un juste équilibre entre l’intérêt de l’entreprise et celui des employés.