Vers un accord sur les retraites avant la mi-juillet ? Sophie Primas y croit

Malgré l’échec des négociations lors du conclave, Sophie Primas y croit encore. «Même si aujourd'hui, effectivement, il n'y a pas d'accord encore signé, pas encore d'accord définitif, nous avançons», a déclaré la porte-parole du gouvernement ce vendredi 27 juin sur BFMTV-RMC. «Je crois que le Premier ministre a raison de ne pas lâcher, de continuer à croire en ce dialogue», a-t-elle ajouté.

«À la mi-juillet, nous avons tous bon espoir […] que nous y arrivions, puisqu'il y a déjà des points d'accord, que le Premier ministre s'est engagé à les mettre au Parlement dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances sur la Sécurité sociale», a assuré Sophie Primas, en citant l’amélioration de la prise en compte de la carrière des femmes et l’abaissement de l’âge de départ sans décote. Ce jeudi, le Premier ministre a reconnu qu’aucun accord n’avait encore été signé, mais a souligné des «avancées» significatives. Lors d’une conférence de presse organisée après l’échec du conclave sur les retraites entre partenaires sociaux et patronat, François Bayrou a insisté sur les progrès accomplis et la possibilité qu’un accord soit encore trouvé.

La pénibilité et l’équilibre financier au cœur des débats

Cependant, Sophie Primas a reconnu «qu’il y avait encore des points de blocage», notamment concernant la prise en compte de la pénibilité. Les syndicats souhaitent que les salariés exposés longtemps à des travaux pénibles puissent partir en retraite anticipée, indépendamment de leur état de santé. En revanche, le patronat veut limiter ce départ anticipé aux seuls salariés dont l’incapacité de travail est médicalement reconnue.

Enfin, l’équilibre financier demeure un enjeu majeur. François Bayrou a indiqué qu’il manquait encore 400 millions d’euros pour financer les mesures envisagées, mais que l’«on est tout près d’un accord pour y parvenir». Mi-juillet, «au terme de ces négociations, ça sera sa responsabilité (au Premier ministre) de savoir s’il va au-delà ou pas de l’accord qui sera trouvé sur les points sensibles», a affirmé Sophie Primas.