Transports scolaires : Philippe Tabarot lance le plan Joana, avec stupotests et mesures renforcées

Philippe Tabarot, ministre des Transports, a présenté ce jeudi 4 septembre le plan Joana pour renforcer la sécurité des transports scolaires. Parmi les mesures clés, les stupotests empêcheront le démarrage des bus si le conducteur est positif aux stupéfiants.

Philippe Tabarot, ministre des Transports, a présenté le plan Joana jeudi 4 septembre. © Beeldbewerking/Getty Images

Par Solina Prak, Journaliste

Publié le 5 septembre 2025 à 12h37.

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De nouvelles mesures pour protéger les enfants dans les cars scolaires. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, était à Dreux (Eure-et-Loir) ce jeudi 4 septembre pour présenter le plan Joana, dispositif visant à renforcer la sécurité dans les transports scolaires. Ce plan, adopté en avril dernier, rend hommage à Joana, une lycéenne de 15 ans décédée en janvier dans un accident d’autocar à Châteaudun causé par un conducteur sous l’influence de stupéfiants.

Le plan Joana repose sur cinq axes majeurs, détaillés par L’Echo Républicain : sensibilisation, prévention et dépistage pour lutter contre les stupéfiants ; renforcement de la sécurité dans les véhicules ; écoute et responsabilisation des usagers ; implication et responsabilisation des usagers ; durcissement des sanctions ; et intensification des contrôles. Parmi les mesures phares, les contrôles inopinés pour détecter la prise de stupéfiants se sont généralisés dans tout le pays. Philippe Tabarot a également confirmé le déploiement prochain d’un stupotest, un système qui bloque le démarrage du véhicule si le conducteur est positif.

«C’est une infime minorité qui a un comportement déviant»

D’autres innovations sont en cours d’évaluation, comme un signal sonore pour alerter en cas d’oubli de bouclage de ceinture, ou un bouton à destination des enfants pour signaler tout comportement suspect d’un conducteur. Le ministre a également tenu à ne pas stigmatiser la profession, rappelant que seuls 0,3% des conducteurs contrôlés ont été positifs aux stupéfiants et autant à l’alcool. «C’est une infime minorité qui a un comportement déviant», a-t-il souligné.

Sur le plan juridique, Philippe Tabarot a salué la modification récente de la loi qui remplace le délit d’homicide involontaire par celui d’homicide routier en cas de conduite sous influence de stupéfiants ou d’alcool, permettant ainsi un renforcement des peines, une avancée importante pour les familles des victimes.