
Si vous raffolez de chocolat, vous l’avez sans doute constaté en faisant vos courses au supermarché : les prix des tablettes, boîtes et papillotes ont flambé, au grand dam des gourmands. Habituellement incontournable pendant les fêtes de fin d’année, le chocolat pourrait même cette année se faire rare sur les tables de Noël et du Nouvel An, victime d’une hausse de prix constante.
Une situation vivement dénoncée ce mardi 16 décembre par Dominique Schelcher, président de la Coopérative U : «Il y a un produit qui est allé trop loin, les gens me disent ‘j’en achète plus’, c’est le chocolat. Je pense qu’on a atteint un niveau de prix où un certain nombre de gens disent : ‘à ce prix-là, j’en achète pas’», a-t-il expliqué sur BFMTV et RMC. Le président de la Coopérative U s’est étonné que la récente baisse des cours du cacao ne se reflète pas dans les prix en magasin et évoque un véritable «bras de fer» avec les industriels. «Aujourd’hui, les cours mondiaux baissent après avoir fortement augmenté et malheureusement, on n’a pas le retour de ces baisses», a-t-il déploré.
Une hausse de 15% sur un an
«Il y a eu un bras de fer (pour Noël, NDLR) et il y a même eu un bras de fer sur la campagne de chocolats de Pâques qu'on vient de négocier. Où justement, on s'attendait à des prix plus raisonnables, ça n'a pas été le cas chez les grands industriels, les PME ont été beaucoup plus raisonnables. On a trouvé un accord raisonnable pour les consommateurs mais on aurait souhaité aller plus loin», a indiqué Dominique Schelcher.
Début décembre, Michel-Edouard Leclerc avait également dénoncé «la spéculation» autour du cacao et critiqué les prix pratiqués par le chocolatier suisse Lindt. Le cours du cacao a en effet fortement chuté et s’établit désormais à 5 300 dollars la tonne, soit une baisse de 40% sur un an. Selon NielsenIQ, le prix d’une tablette de chocolat a augmenté de 32,8% entre octobre 2024 et octobre 2025. Plus largement, l’Insee constate une hausse de 15% sur un an des tarifs de la catégorie cacao en France, confirmant que les prix à la consommation n’ont pas suivi la tendance à la baisse des cours mondiaux.


















