
Des discussions qui s’annoncent tendues. Les négociations commerciales annuelles entre la grande distribution et l’industrie agroalimentaire ont débuté et prendront fin le 1er mars prochain. Elles permettront de déterminer les prix et les conditions de vente de milliers de produits. Si ces négociations ont l’habitude d’être tumultueuses, les deux parties se sont mises d’accord sur la signature d’une charte visant à assurer leur bon déroulement.
Néanmoins, sur le plateau de Public Sénat, ce lundi 8 décembre, Michel-Edouard Leclerc le certifie : «ça va être la guerre des prix habituelle». Le président du comité stratégique des centres E.Leclerc va ainsi «chercher des baisses de prix pour les consommateurs français» au cours de ces négociations, avant de préciser : «La restructuration de la distribution française, la répartition des enseignes actuelles, vont jouer dans le même sens».
L’instabilité politique conduit les Français à épargner
Michel-Edouard Leclerc reproche également à l’industrie agroalimentaire de négocier à la hausse des tarifs avec les centrales d’achat. «Les grands industriels comprennent aujourd’hui que s’ils ne se réalignent pas sur le pouvoir d’achat des consommateurs français, ils vont perdre du marché au détriment des marques de distributeurs», énonce le dirigeant. «On va aller chercher des grandes marques moins chères et à défaut, nos marques de distributeurs de toute façon seront moins chères», ajoute-t-il.
Selon lui, l’instabilité politique et l’incertitude de l’issue du débat budgétaire au Parlement vont impacter le comportement des consommateurs. «Il y a une chape de plomb sur la société française», explique-t-il, alors que les Français se constituent une «épargne de précaution». Mais Michel-Edouard Leclerc l’assure : «On va pouvoir manger et mieux vivre la consommation courante en 2026», anticipant «une période légèrement déflationniste».

















