
Un événement suspect dans un contexte international particulièrement tendu. Après le Danemark, la Pologne ou encore l’Allemagne, c’est au tour de la Belgique d’être survolée par une quinzaine de drones suspects. Selon les médias belges, rapportés par BFM TV, ces derniers ont été détectés vers 1h45 du matin, vendredi 3 octobre, au-dessus de la base militaire belge d'Elsenborn, située à Bütgenbach près de la frontière allemande. C’est ici que se déroulent habituellement des exercices de tir et des entraînements de troupes au sol de l'armée belge et de l’Otan.
Pour l’instant, le ministre belge de la Défense, Theo Francken, n'a pas donné de détails à propos de cette incursion mais a toutefois confirmé l'information auprès de VRT. Il a également précisé qu’une enquête était en cours. Le membre du gouvernement a notamment pointé du doigt la menace hybride russe, tout comme la Pologne ou le Danemark qui avaient imputé à la Russie des incursions récentes dans leur espace aérien.
Une mise en place d’un «mur de drones» ?
Jeudi 2 octobre, l’Allemagne en a fait les frais et le trafic aérien avait été suspendu temporairement à l'aéroport de Munich dans la soirée à cause d'un survol de drone d'origine inconnue. Emmanuel Macron a assuré que les drones violant l'espace aérien européen pouvaient «être détruits». En septembre, la présidente de la Commission européenne militait pour la mise en place d’un «mur de drones» à la frontière orientale de l’Union européenne.
Or, la présence de drones en Belgique montre que des incursions suspectes peuvent avoir lieu bien loin de cette frontière. «Nous devons investir dans des systèmes de détection et renforcer nos capacités de lutte anti-drones pour pouvoir éliminer ces appareils si besoin. Je travaille activement là-dessus mais cela prend du temps», a affirmé Theo Francken à VRT.


















