Pour Patrick Martin, il y a une «dérive» des arrêts maladie en France. «On a une dérive sur les arrêts maladie, singulièrement chez les jeunes», a déclaré le président du Medef lors de son audition par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, ce mercredi 7 mai, rapporte BFM TV. S’il reconnaît qu’il y a «de vrais enjeux de santé mentale dans notre pays, particulièrement chez les jeunes», Patrick Martin estime que «par comparaison à ce qui se passe dans d’autres pays, qui eux aussi ont connu le Covid, c’est assez inexplicable».

«Moi, je n’ai pas d’états d’âme à dire qu’il faut à un moment donné des carences d’ordre public sur les arrêts maladie de courtes durées, ne correspondant pas à des pathologies lourdes évidemment», a-t-il poursuivi. En décembre dernier, une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) et la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (CNAM) révélait que si «les arrêts courts d’une durée indemnisée inférieure à huit jours sont de loin les plus fréquents et forment près de la moitié des arrêts indemnisés, ils ne représentent que 4% de la dépense».

«Il n’y a plus d’argent»

Selon cette étude, «les arrêts maladie de plus de six mois représentent 7% des arrêts indemnisés, mais près de la moitié des dépenses». Par ailleurs, lors de son audition, le patron du Medef a également pointé les Français qui refusent de se faire vacciner. «De la même manière, quand il y a des vaccinations gratuites, quand un certain nombre de nos concitoyens pour des raisons x ou y, je ne les connais pas, ne sont pas vaccinés et ensuite coûtent cher à la collectivité, parfois engorgent les urgences… Je ne dis pas qu’il faut faire payer l’intégralité de ces traitements, a fortiori aux ménages modestes, mais qu’à un moment donné, on responsabilise un peu plus…», a-t-il affirmé.

Avant de poursuivre : «Je ne suis pas sur le champ de la morale en disant ça. Je dis simplement qu’il n’y a plus d’argent, donc il y a un principe de réalité à un moment donné qui fait qu’on ne peut pas ne pas prendre des décisions de cette nature».