Pensez bien à valider lorsque vous prenez les transports en commun parisiens. En effet, ce vendredi 28 mars, la RATP a présenté son plan de lutte contre la fraude comprenant une vingtaine de mesures dont la hausse du prix des amendes. Chaque année, elle représente plusieurs centaines de millions d'euros de manque à gagner sur son réseau. Ainsi, la RATP souhaite donc augmenter de 20 euros les amendes pour les rendre plus dissuasives alors que la contravention s’élève actuellement à 50 euros si elle est réglée immédiatement. La moyenne mondiale est de 116 dollars, selon l’établissement public.

Quant à l'amende pour défaut de titre de transport, elle passerait ainsi à 70 euros en cas de règlement sur place et 120 euros en différé. La RATP souhaite d'abord obtenir l'accord de son donneur d'ordre IDFM pour valider la mesure. L’entreprise affirme recenser 1,7 million d'infractions par an sur son réseau, avec un taux de fraude variable en fonction du mode de transport. Si le taux n’est que d’environ 5 % des usagers sur le réseau ferré (métro et RER), il atteignait 15 % dans les bus et 16 % dans les tramways en 2023.

Des caméras programmées pour détecter les franchissements illégaux de portique ?

Selon Île-de-France Mobilités, la fraude représente 700 millions d'euros de pertes de recette tous les ans. C’est pourquoi la présidente d’IDFM, Valérie Pécresse, a demandé aux opérateurs de déployer un plan de lutte contre la fraude afin de la diviser par deux avant la fin de l’année. Depuis février, la RATP a effectué pas moins de 200 opérations de contrôle continu dans les lieux où la fraude est particulièrement importante. «Nous avons dans ce cadre contrôlé 60 000 voyageurs et dressé 6 300 amendes», affirme le porte-parole de la RATP, Jimmy Brun, relayé par BFM TV.

Sur le réseau tramway, la RATP prévoit notamment de doubler les effectifs de contrôleurs en trois ans, et de les augmenter de 50 % sur le réseau ferré. Elle étudie aussi l'idée de recourir à l'intelligence artificielle avec des caméras programmées pour détecter les franchissements illégaux de portique. Celles-ci enverraient alors un message au poste de sécurité qui pourrait dépêcher une équipe pour verbaliser les resquilleurs.