Il a 52 ans, six enfants et une vie de philanthrope depuis qu’il a pris sa «retraite» du monde de la finance en 2018. Guillaume Rambourg est l’un de ces nantis qui militent pour que les ultrariches paient davantage d’impôts. Il est le seul Français à revendiquer publiquement son appartenance au mouvement Patriotic Millionaires dont le credo, «Proud to pay more» (fiers de payer plus) a encore retenti au Forum de Davos en janvier dernier. Publiée à cette occasion, la profession de foi de Rambourg se conclut sur cette mise en garde : «Si nous ne parvenons pas à remédier aux inégalités extrêmes de richesse, les fondations de la démocratie vont continuer à se détériorer.»

Comme lui, de plus en plus de super-riches réclament qu’on les taxe davantage. Et tant pis s’ils suscitent le scepticisme. On les retrouve au sein d’associations essentiellement anglo-saxonnes comme Millionaires for Humanity, Tax me now, Resource Generation ou Patriotic Millionaires. Ce mouvement auquel appartient Guillaume Rambourg souscrit au constat dressé par les économistes : la fortune des ultrariches prospère de façon exponentielle tandis que les inégalités n’en finissent pas de se creuser. Depuis 2020, selon l’ONG Oxfam, les 1% les plus fortunés ont capté 63% des richesses produites, près de deux fois plus que le reste de la population mondiale. «C’est aux privilégiés eux-mêmes d’en appeler à l’opinion et de faire pression sur les gouvernements pour qu’ils aient le courage de les taxer sérieusement, affirme Rambourg. Sinon, les milliardaires les plus impudents vont se retrouver la tête au bout d’une fourche et ils l’auront bien mérité.»

Les leçons de son père

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