
Alors que le fondateur de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau, s’est récemment déclaré favorable à une taxe sur les plus riches, Stéphane Manigold, restaurateur et président du groupe Eclore, s’oppose à un alourdissement de la fiscalité des hauts revenus dans le cadre du budget 2026. «Je suis plutôt du côté de la méritocratie», a-t-il affirmé ce mercredi 29 octobre sur le plateau de Tout est politique sur Franceinfo.
Selon lui, l’Etat intervient trop dans la régulation économique : «On fait un peu trop d’interventionnisme sur tous les sujets. On définit tout, on codifie tout, et on étouffe quelque part le pays.» Favorable au libre-échange, il estime que la rémunération des talents relève des sociétés elles-mêmes : «Si une entreprise décide de rémunérer un talent à un certain niveau de prix, c’est son problème, ce n’est pas le problème du contribuable. En revanche, l’argent public, ça c’est mon problème. C’est le problème de tous, parce que c’est notre argent que nos élus dépensent.»
Réduire les dépenses «superflues» et «farfelues»
Interrogé sur la question de mettre les plus riches à contribution, Stéphane Manigold pointe avant tout un manque de clarté : «Le problème, c’est qu’on n’explique pas pour quoi faire», regrette-t-il. Et selon lui, le déficit public pourrait être allégé «en réduisant des dépenses complètement superflues, farfelues.» Il souligne que dans un pays où «globalement 60% de la richesse nationale est collectée et consacrée exclusivement au social», il est essentiel de se demander comment «rééquilibrer» les finances publiques.
Pour le restaurateur, la question n’est donc pas de taxer davantage les plus fortunés, mais de réfléchir à une meilleure utilisation de l’argent public et à une approche qui valorise le mérite et l’initiative.



















