
Le Premier ministre multiplie les pistes, mais pour l’instant, pas de fumée blanche. Alors que Sébastien Lecornu a fait parvenir, dans la nuit de samedi 4 à dimanche 5 octobre, aux cinq partis formant le socle commun, les lignes directrices qu’il envisage de mettre en œuvre pour son budget 2026 selon Libération, la «feuille de route gouvernementale» ne semble pas faire l’unanimité. Ainsi, l’économiste Eric Heyer estime que c’est «du bricolage», comme il l’a déclaré lors d’un podcast pour France Inter.
Par exemple, au sujet de la défiscalisation des cotisations sociales sur les heures supplémentaires, «cela ne sert à rien» d’après le spécialiste du travail et membre de l'Observatoire français des conjonctures économiques. «Cela n’a du sens que si vous êtes dans une conjoncture qui est bonne, que les entreprises ont des carnets de commande pleins à craquer mais qui ont des difficultés de recrutement, pourquoi pas», estime Eric Heyer. Mais aujourd’hui, il martèle que «c’est une hérésie de le faire».
Le projet de loi de finances présenté au plus tard le 13 octobre
Pour l’économiste, Sébastien Lecornu doit trouver «des mesures beaucoup plus structurelles». Il n’hésite pas à donner une piste qui pourrait accroître le pouvoir d’achat des salariés «sans coûter», à savoir «la politique du logement». «Si vous permettez aux salariés d’être bien logés, cela serait mieux que tout», assure-t-il.
Dans le projet de loi de finances (PLF) qu’il devrait présenter au plus tard le 13 octobre à l’Assemblée nationale, l’effort «devra porter essentiellement sur la réduction de la dépense publique», annonce le Premier ministre. Le locataire de Matignon évoque de nouveau son intention d’augmenter certains impôts et d’en baisser d’autres ou encore sa volonté de réduire «le trou de la sécurité sociale».


















