À quelques heures du vote du budget de la Sécurité sociale (PLFSS), le Premier ministre annonce saisir la justice. La présidente du groupe écologiste et social à l’Assemblée nationale, Cyrielle Châtelain, a dénoncé les méthodes d’un conseiller, mardi 9 décembre : «Hier, un de vos conseillers a appelé de nombreux chefs d’entreprise du secteur des énergies renouvelables et a diffusé de fausses informations. Il a affirmé que les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie seraient conditionnés au vote des Écologistes sur le budget de la Sécurité sociale.»

Celui-ci aurait «menacé les acteurs d’anéantir leur activité, de détruire des dizaines de milliers d’emplois et de mettre en danger notre autonomie énergétique et nos objectifs climatiques», toujours selon la députée écologiste, qui dénonce «un chantage au vote». Une situation qui inquiète, y compris le Premier ministre, à quelques heures d’un vote décisif à la chambre basse du Parlement. Le chef du gouvernement s’est montré choqué de cette annonce et a assuré qu’il saisirait la justice.

La réponse de Sébastien Lecornu

Face à cette situation, le Premier ministre a assuré avoir mené «une enquête interne pour savoir ce qui avait pu se passer». Celle-ci aurait révélé qu’«un groupe d’intérêt a tenté de s’immiscer dans les discussions politiques entre le gouvernement» et les écologistes. Sébastien Lecornu a alors annoncé avoir «décidé de saisir la justice» : «Je ne peux pas avoir une suspicion d’une défense, d’une protection d’intérêts, quels qu’ils soient. (…) je ne laisserai personne s’immiscer dans les relations entre le législatif et l’exécutif. C’est une question de principe. C’est une question constitutionnelle.»