«Ecœuré», Frédéric Merlin, le patron du BHV, a «réfléchi» à stopper sa collaboration avec Shein

«C'est ignoble, c'est indécent, c'est abject.» Le scandale des poupées sexuelles à caractère pédopornographique vendues par Shein prend de plus en plus d’ampleur. Alors que l’entreprise chinoise a assuré avoir supprimé l’ensemble des produits de sa plateforme, le patron du BHV était l’invité de la matinale de RTL, mardi 4 novembre. En effet, Frédéric Merlin était critiqué depuis quelques semaines après avoir annoncé un partenariat avec Shein. Cette affaire entache l’arrivée déjà controversée du géant de l’e-commerce au BHV Marais.

Frédéric Merlin a «réfléchi» à arrêter sa collaboration avec la société asiatique. «On s'est posé la question d'arrêter», assume-t-il au micro de nos confrères. Et pour cause, se disant «écœuré de savoir que nous puissions vendre librement ce genre d'articles sur internet», le patron estime qu’une «plateforme qui accepte de commercialiser ces objets est d’une certaine manière complice». Pour autant, son partenariat avec Shein ne fait pas du BHV lui-même un complice. «Il faut savoir raison garder», invoque-t-il.

La promesse du patron du BHV Marais

Actant le fait que Shein sera bien présent au cœur du grand magasin parisien, Frédéric Merlin a tenu à rassurer ses futurs clients. «Les vêtements que nous allons vendre n'exploitent pas des travailleurs ou des enfants», affirme-t-il, avançant qu’il a vérifié «la provenance des produits». S’agissant des processus de fabrication, le patron du BHV Marais a rappelé au micro de RTL que Shein possède ses propres usines ou fait appel à des prestataires, dont la plateforme est, elle-même, «garant de la qualité». Jamais trop prudent, le chef d’entreprise précise qu'il fait appel à «un cabinet d’audit français qui signe nos étiquettes donc on est certains de la qualité de nos produits».

Par ailleurs, Frédéric Merlin estime que l'affaire des poupées sexuelles n’aurait pu advenir dans un magasin physique. «Shein est une marketplace qui héberge des milliers de plus petits commerçants, et ils ont commis une erreur», justifie-t-il. Reste à savoir si les clients seront convaincus par les arguments avancés par le patron du BHV…