Alors que l’Assemblée nationale doit se prononcer ce lundi 8 septembre sur un vote de confiance crucial pour le gouvernement Bayrou, les tensions politiques s’intensifient. Parmi les voix qui s’élèvent pour appeler à la stabilité institutionnelle, celle du ministre des Outre-mer Manuel Valls se distingue. L’ancien Premier ministre met en garde contre les dangers d’un vide politique et appelle Emmanuel Macron à agir rapidement en cas de chute de l’exécutif.

Invité à commenter les enjeux du vote de confiance ce dimanche sur Public Sénat, Manuel Valls s'est exprimé sans détour : «Nous devons tout faire pour éviter des élections législatives anticipées. Une nouvelle dissolution précipiterait encore une fois le pays dans un suicide politique et dans le chaos institutionnel», a-t-il averti. Pour le ministre, il est impératif de maintenir une majorité de gouvernement, même élargie, afin d’éviter un scénario catastrophe pour les institutions de la Ve République. Pour Manuel Valls, la priorité est de préserver une majorité de gouvernement, même élargie. Il appelle à un rassemblement des forces politiques, y compris les socialistes, afin d’éviter une impasse politique.

«Il ne peut pas y avoir de flottement»

Dans l’éventualité d’un vote défavorable à l’Assemblée, Manuel Valls insiste : il ne peut y avoir de vacance du pouvoir. Il exhorte Emmanuel Macron à nommer rapidement un nouveau Premier ministre et former un gouvernement. «Ça voudrait dire qu’après-demain soir, si le vote est confirmé (…) il faudrait aller très vite dans la nomination d’un chef de gouvernement et d’un gouvernement», a-t-il déclaré.

Le ministre souligne notamment l’importance des échéances budgétaires à venir : «Non seulement parce qu’il faut préparer le budget, le déposer à l’Assemblée nationale et au Sénat, mais aussi parce qu’il ne peut pas y avoir de flottement. Ce sont ça, les institutions de la Ve République.» Manuel Valls a également évoqué la situation économique du pays, qu’il juge préoccupante. «Nous ne pouvons pas continuer avec ce niveau de déficit et de dette, que nous ne pouvons faire porter sur les prochaines générations», a-t-il estimé.

Le ministre des Outre-mer a mis en garde contre le risque de paralysie qui pourrait suivre un rejet du gouvernement par l’Assemblée. «Il faudra dans les prochaines semaines éviter de précipiter le pays dans le vide», a-t-il insisté.

Suivez en direct la déclaration de politique générale de François Bayrou avant un vote de confiance décisif pour le Premier ministre.