
Comment vont se terminer les débats à l’Assemblée nationale autour de la partie «recettes» du budget 2026 ? Invitée du 20 heures du journal télévisé de France 2, la ministre des Comptes publics a assuré que le Premier ministre et le gouvernement s'engageaient à ce que «tous les amendements votés soient transmis au Sénat». Amélie de Montchalin a surtout fait une annonce de taille alors que les professionnels de santé s’inquiètent d’une cure d’austérité qui pourrait être la plus importante depuis 2010.
Interrogée par Léa Salamé, la ministre chargée des Comptes publics a assuré que le gouvernement allait «accompagner une hausse des moyens de l’hôpital d’un milliard de plus» que ce qui était prévu dans le budget initial. Une hausse du budget qui doit concerner aussi bien l’hôpital, que l’autonomie et la santé. Toutefois, comment financer ce milliard supplémentaire désormais ? La ministre a confié sur France 2 qu’un «certain nombre de propositions avaient été mises sur la table» et seront désormais débattues.
Une mise à contribution des mutuelles ?
Etant donné que les Français «veulent continuer à être bien soignés», a rappelé Amélie de Montchalin, il y a cette nécessité à trouver des financements et à avoir «des politiques de santé adaptées». Parmi les mesures envisagées, le gouvernement veut faire «de vrais efforts sur les médicaments avec les industries pharmaceutiques», mais également «mettre à contribution un peu plus les mutuelles, notamment celles qui ont des frais de gestion élevés».
La ministre chargée des Comptes publics n’a pas éludé le sujet des franchises médicales : «Nous sommes le seul pays au monde où le reste à payer est le plus faible. On veut rester le pays où c’est le plus faible», a-t-elle souligné, et ce, bien que 18 millions de Français ne paient rien. «Est-ce qu’on veut élargir à plus de 18 millions de Français, les plus modestes, les plus fragiles ?», a-t-elle interrogé.
Si tel est le cas, pour bien soigner les Français, il faut que le système «soit bien financé», a martelé la membre du gouvernement. Amélie de Montchalin a également voulu mettre en avant les «choix» faits dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, à l’image du «plus grand plan de prévention des maladies chroniques et de soutien à la santé mentale», les 4 500 recrutements dans les Ehpad ou encore le soutien à France Santé. Sans oublier l’accompagnement des femmes et le congé de naissance.



















