
Il ne mâche pas ses mots. Invité sur franceinfo, samedi 20 septembre, le président de la Fédération des usagers des transports (Fnaut), François Délétraz, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère concernant l’état du réseau ferroviaire français. Pour lui, ce dernier est même dans «un état lamentable», et ce, alors que le plus grand chantier ferroviaire de France sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse est actuellement en cours jusqu’en janvier prochain.
Toujours selon François Délétraz, si l’avènement de la voiture dans les années 1950 a laissé croire à beaucoup que le train «était mort», on se rend finalement compte que ce n’est pas le cas avec une appétence colossale pour le train. «C’est le moyen le plus décarbonaté de transporter du monde et de transporter un maximum de monde avec un minimum de nuisances», a-t-il expliqué. Or, les voies n’ayant pas été entretenues correctement depuis près de 40 ans, aujourd’hui «on paye les pots cassés», a-t-il fustigé.
Des lignes en très mauvais état
Alors que vendredi 19 septembre, la SNCF a dévoilé dans un communiqué la nouvelle numérotation des places à l’intérieur des TGV qui entrera en vigueur en 2026, pour le président de la Fnaut, l’urgence est ailleurs et porte sur le réseau national traditionnel. «Les lignes transversales, tout comme les lignes pour aller de Paris en région, sont dans un très mauvais état», a-t-il encore pointé du doigt. Résultat : les trains enchaînent les retards ou doivent ralentir leur vitesse, ce qui a un impact non négligeable sur le fait que les gens prennent ou non le train.
L’autre urgence à régler pour François Délétraz est celle d’une simplification des tarifs. En effet, afin de pouvoir changer de train, les voyageurs doivent actuellement s’acquitter d’une pénalité fixée à 19 euros. De même, le président de la Fnaut plaide pour que les usagers puissent se faire rembourser leurs billets de train lorsqu’ils sont dans l’impossibilité de partir.

















