
Le monde a les yeux rivés vers le Vatican depuis la mort, lundi 21 avril, du pape François. Alors que les paris vont bon train pour tenter de connaître qui sera le successeur du souverain pontife décédé à l’âge de 88 ans, certains font office de favoris à l’instar du cardinal italien Pietro Parolin ou de l’archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline, un autre Français occupe un poste clé dans la cité du Vatican. Il s’agit de Jean-Baptiste Douville de Franssu qui n’est autre que le patron de la «banque du Vatican».
Aujourd’hui âgé de 61 ans, ce financier aguerri de profession, a été nommé le 9 juillet 2014 par le pape François en qualité de président de l’Institut pour les oeuvres de la religion (IOR) aussi surnommé «banque du Vatican», succédant ainsi à l’industriel allemand Ernst von Freyberg qui occupa le poste de février 2013 à juillet 2014. Un lieu qu’il connaissait bien avant même sa nomination, puisque Jean-Baptiste Douville de Franssu fait partie de ceux qui ont participé au renouveau de ses statuts, de même qu’à la refonte de l’ensemble de l’organisation économique du Saint-Siège, avait rapporté La Croix.
Ancien membre de la Caisse des Dépôts
Père de quatre enfants et diplômé de l’École supérieure de commerce de Reims, Jean-Baptiste Douville de Franssu a pourtant débuté sa carrière professionnelle loin du Vatican. Une fois sorti des études, il prend la tête de TGF, une filiale de la Caisse des Dépôts avant d’être débauché par Invesco, un grand groupe américain d’investissement. En 2007, ce catholique pratiquant est élu vice-président de l’European Fund and Asset Management Association (EFAMA) dont il prendra la présidence deux ans plus tard, en 2009. En 2011, sa carrière prend un nouveau virage après sa décision de quitter le groupe Invesco pour créer à Bruxelles son propre cabinet de conseil en fusions et acquisitions.
Sollicité en 2013 par le pape François pour un audit du Saint-Siège - après avoir été repéré par le numéro deux de la préfecture pour les affaires économiques, Mgr Lucio Vallejo Balda - et remettre de l’ordre dans la situation économique jugée catastrophique du Vatican, Jean-Baptiste Douville de Franssu n’eut que quelques minutes pour prendre sa décision. Persuadé, comme le souverain pontife, que les laïcs doivent s’investir davantage dans l’Église, le chef d’entreprise n’hésite pas une seconde et saute sur l’opportunité professionnelle. Travaillant en étroite collaboration avec le pape qu’il décrivait alors sur KTO comme «un grand chef d’entreprise qui sait où il veut aller», ce financier expérimenté s’est alors senti «en mission», à savoir : mettre fin à plusieurs années d’errements et de fraude dans laquelle aurait été impliqué l’IOR.


















