Perdre de l’argent quand on en fabrique, voilà qui n’est pas banal. Et pourtant, fin 2023, ce sont pas moins de 27 millions de pièces de 10, 20 et 50 centimes que les ouvriers de la Monnaie de Paris ont dû envoyer au rebut. Cette institution plus que millénaire, située en bordure de Seine sur le quai de Conti, avait en effet omis d’attendre le feu vert des autorités européennes pour lancer la production de ces euros… La destruction des pièces – à l’effigie de Simone Veil, Joséphine Baker ou Marie Curie, mais dont les étoiles figurant les pays européens étaient trop peu lisibles – a coûté 800 000 euros à l’entreprise. Et donc aux contribuables, cette institution étant un établissement public industriel et commercial (Epic), placé sous la tutelle de Bercy. «Le PDG voulait impressionner le ministre de l’Économie de l’époque, Bruno Le Maire, en lui présentant l’ensemble des pièces déjà produites lors d’une visite chez nous. Alors que d’habitude, les ministres viennent juste pour la première frappe», se souvient un salarié.

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement