«Ce n’est pas un jeu». Jean-Pierre Farandou a déploré, au micro de BFMTV jeudi 22 mai, la potentielle nouvelle grève SNCF de la CGT-Cheminots, à l’occasion du long week-end de l’Ascension, à partir du jeudi 29 mai. Le PDG de la SNCF a fait part de son agacement à propos de menaces à répétition qu’il juge être «une épée de Damoclès sur la tête des Français».

Invité du Face-à-face d’Apolline de Malherbe, Jean-Pierre Farandou accorde sa priorité «aux clients». «Il n’est pas anormal que l’entreprise se bat pour faire rouler des trains. Cela fait plus de quarante ans que je me bats pour faire rouler des trains, je continuerai jusqu’au bout», a-t-il déclaré en revenant sur la grève du week-end du 8 mai où 90% des voyages ont été assurés. Un mouvement limité dont il aurait été félicité : «Les clients étaient contents. J’ai reçu plein de coups de téléphone et je les en remercie.»

Jean-Pierre Farandou assure poursuivre le dialogue avec les syndicats

Début mai, les syndicats de cheminots avaient appelé à une grève les 4,5 et 11 juin afin de poursuivre le mouvement initié lors de la période autour 8 mai. Un dernier mouvement «qui n’a pas pu porter ses fruits», a regretté Jean-Pierre Farandou. Celui-ci a assuré ce jeudi continuer vers une voie sociale avec les syndicats : «On discute, on négocie. On garde son sang-froid. Chacun prend ses responsabilités, je prends les miennes. Je fais du social par le dialogue social sérieux, constructif et de recherches de solutions.»

«Les Français ont besoin de leur train, de savoir quand ils partent en week-end, pour s’organiser en famille ou voir leurs amis», a-t-il enfin partagé, non sans un dernier mot pour les cheminots grévistes menaçant d’utiliser ce droit : «On a l’air d’avoir un certain plaisir et à brandir la menace».