
Le PDG de Dassault Aviation Éric Trappier a avoué son inquiétude plus tôt dans la journée, dimanche 27 juillet, sur le plateau de BFMTV. Alors que le dirigeant américain débarquait en Ecosse rencontrer la présidente de la Commission européenne pour parvenir à un accord commercial, Éric Trappier n’a pas attendu de connaître les tenants et aboutissants de la discussion pour expliquer que même «10%» de droits de douane fermerait le marché américain à Dassault Aviation.
Éric Trappier a été formel : «Toute taxation supplémentaire d'avions français vers les États-Unis serait de nature, une fois de plus, à aggraver les problématiques de compétitivité de nos avions face aux concurrents américains.» Ne doutant pas de «l’impact des droits de douane», même affaiblis, sur la vente de ses jets d'affaires, le patron se projette déjà en août, avec des solutions pour rester compétitif.
Bientôt une usine de production en plus outre-atlantique ?
Parmi les options qui pourraient être envisagées, il y a l'installation d'une usine de production aux États-Unis. «C'est la question que tout le monde se pose, y compris nous», a partagé Éric Trappier. Pour rappel, Dassault Aviation dispose déjà d'une usine de finitions aux États-Unis, à Little Rock (Arkansas).
En fin d’après-midi, ce dimanche 27 juillet, les Etats-Unis et l'Union européenne sont alors parvenus à un accord commercial prévoyant des droits de douane de 15% sur les exportations européennes. Un accord qui a semblé réjouir Donald Trump. «Il va nous rapprocher réellement. C'est un accord très puissant, très grand, le plus grand de tous les accords», a-t-il par la suite commenté devant la presse.


















