
Qui n’est jamais tombé sur une fausse annonce de location de vacances ? Les arnaques se multiplient aux dépens des touristes qui pensent avoir trouvé une bonne affaire. 48% des Français ont déjà été victimes (ou connaissent quelqu’un dont c’est le cas) d’une arnaque à la location de vacances, pour des pertes moyennes de 2 700 euros selon une étude réalisée par OpinionWay pour Airbnb publiée en 2024.
Si la démocratisation de l’intelligence artificielle et l’accroissement de fausses annonces voire de faux sites compliquent la vie des Français au moment de réserver les vacances, ces derniers ne font pas non plus toujours preuve de la plus grande prudence. Selon l’étude commandée par Airbnb, un tiers des personnes interrogées se disent prêtes à réserver en dehors d’une plateforme de confiance si cela leur permet de faire des économies. 48% d’entre eux affirment ne pas voir d’inconvénients à payer une réservation par virement bancaire et presque un quart d’entre eux utilise les réseaux sociaux pour trouver une location de vacances.
Choisir une plateforme reconnue et authentifier l’annonce
Pourtant, quelques réflexes permettent de minimiser les risques de se faire avoir. À commencer par se méfier des trop belles annonces de location ou des trop bonnes affaires. Dans ce cas, David Rodrigues, juriste au sein de l’Association nationale de consommateurs et usagers (CLCV) recommande de faire une «recherche d’image inversée» des photos de l’annonce afin de s’assurer de leur authenticité.
De même, le juriste conseille de «géolocaliser» l’adresse de la location de vacances afin de «s’assurer que la description correspond bien à la réalité, si l’immeuble ou la maison existe effectivement» ou encore si la location est réellement «proche de la mer comme l’indique l’annonce», par exemple.
Il est également recommandé d’utiliser une plateforme «reconnue et sécurisée» et de s’intéresser «aux petites lignes qu’on ne regarde jamais», à savoir les «conditions générales». Cela permet de savoir «quelles sont les garanties offertes par le site» en cas d’arnaque. De même, l’expert préconise de ne pas utiliser les réseaux sociaux pour trouver sa location de vacances ainsi que de se méfier du discours du propriétaire ou du bailleur en cas de doute. «Certains escrocs ont un discours très rodé, rassurant et bienveillant» qui peut convaincre facilement, précise-t-il.
Il est intéressant de consulter la note et les avis du logement qui peuvent confirmer ou non un avis sur un logement de vacances. Mais «puisqu’on ne peut pas s’assurer de la véracité d’un commentaire, mieux vaut prendre toutes les précautions d’usage», précise David Rodrigues.
Sécuriser la transaction financière
Si le propriétaire ou le bailleur du logement propose de passer outre le site sécurisé sur lequel se trouve l’annonce et de communiquer par mail ou par WhatsApp, il faut se méfier. Dans ce cas, le juriste conseille de «refuser» d’échanger ailleurs que sur la plateforme au risque «de ne plus être couvert par les assurances du site» choisi.
Enfin, cela peut paraître évident, mais il ne faut pas envoyer «de caution» avant d’avoir signé ou de s’être engagé à louer effectivement un logement. Si le propriétaire ou le bailleur en fait la demande, cela peut être le signe qu’il faut s’inquiéter.
Par ailleurs, le juriste explique que dans la grande majorité des arnaques à la location de vacances, le logement existe mais ne correspond pas exactement au descriptif de l’annonce. Ainsi, David Rodrigues conseille de «documenter» via des «photos, vidéos du logement et des captures d’écrans de l’annonce» afin de prouver ensuite la faute du propriétaire ou du bailleur. Le juriste recommande de le faire à chaque fois afin d’éviter par la suite que les vacanciers ne retrouvent pas l’intégralité de leur caution car, il le souligne, «rare sont les états des lieux à l’entrée d’une location de vacances».




















