L’investissement en produits non garantis n’est pas réservé aux spéculateurs effrénés. Tout épargnant, dès lors qu’il dispose d’un horizon de placement de cinq ou six ans, peut vouloir pimenter son assurance vie afin de profiter du fort potentiel de hausse des marchés boursiers ou immobiliers. Cela tombe bien, les placements dynamiques abondent, en particulier sur les contrats d’assurance vie multisupports des courtiers et des banques en ligne, de type Fortuneo, Monabanq ou BoursoBank.

Avec quelques bons fonds d’actions diversifiés à l’international, plus une dose d’immobilier, voire un fonds alternatif ou un fonds eurocroissance, on pourra déjà espérer empocher, à moyen terme, deux ou trois points de rentabilité de plus qu’un fonds en euros sécurisé. D’autres types d’instruments, comme les trackers (appelés aussi ETF, lire l’encadré ci-dessous) ou le secteur des entreprises «non cotées», sont plus spéculatifs et nécessitent une certaine expertise avant d’être manipulés. Récapitulatif des différentes offres disponibles et nos conseils avant de vous lancer à l’assaut des marchés financiers.

Trackers : pour jouer des secteurs d’activité précis

Reproduisant la performance d’un ­panier d’actions ou d’un indice, les trackers (encore appelés ETF) sont des outils de diversification très pratiques. De plus en plus de sociétés (Boursorama Banque, Placement-direct.fr, Altaprofits…) en logent dans leurs contrats d’assurance vie.

Les trackers les plus courants correspondent aux indices des grandes places boursières (CAC 40, Dow Jones, Nikkei…), mais d’autres, toujours plus nombreux, sont centrés sur un secteur d’activité jugé prometteur (santé, énergie, ­finance, intelligence ­artificielle…), sur les matières premières ou sur certaines zones géographiques précises (Moyen-Orient, Sud-Est asiatique…).

Cotés en continu, les trackers sont moins chers que les fonds d’actions : de 0,1 à 0,3 % de frais d’entrée et aucuns frais de sortie. Mieux, les coûts de gestion sont modérés (autour de 0,5 % l’an). Mais attention, ces produits sont destinés à des épargnants ­réactifs : aucun gérant n’étant aux manettes pour procéder aux arbitrages requis quand les marchés chutent, le souscripteur risque de boire le bouillon s’il ne vend pas à temps.

Fonds d’actions : veillez à répartir vos versements sur plusieurs zones géographiques

Miser uniquement sur des fonds d’actions françaises est la tentation naturelle des épargnants attirés par la Bourse. C’est plus rassurant que de placer son argent à l’autre bout du monde. L’expérience prouve pourtant qu’à une échéance de cinq à dix ans la diversification à l’international paie davantage. La plupart des grands pays développés, Etats-Unis en tête, affichant une croissance supérieure à la nôtre sur le long terme, mieux vaut ne pas se priver d’y placer ses économies. L’idéal est de répartir sa mise sur quatre ou cinq fonds, axés sur chaque grande zone géographique (sans oublier l’Asie, qui restera l’un des principaux moteurs de la croissance mondiale en 2025), puis de moduler peu à peu ses versements en fonction de la conjoncture des pays considérés.

Mais si vous êtes débutant en Bourse, contentez-vous d’acheter un seul fonds investi un peu partout sur la planète, comme Comgest Monde (+ 52% sur 5 ans) ou Echiquier World Equity (+ 58%), présents dans de nombreux contrats. Et si vous préférez jouer la sécurité, choisissez un fonds ciblant les valeurs dites de «rendement», celles qui, année après année, veillent à récompenser leurs actionnaires en leur versant un généreux dividende.

>> Notre service - Testez notre comparateur d’assurances vie

Fonds patrimoniaux : grâce à une gestion prudente, le risque de moins-values est minimisé

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement