Désormais, les Français ne semblent plus pouvoir se passer du télétravail. C’est notamment le cas des salariés de la Société Générale. En effet, ces derniers sont mécontents de la décision de la direction de passer à un jour par semaine de télétravail, contre deux actuellement. Ainsi, ils s’opposent à ce retour en arrière, justifié au nom d’une meilleure organisation et d’un engagement plus important des équipes, selon Franceinfo.

Les syndicats ont donc appelé à la grève et incité les salariés à venir au bureau dans les espaces parisiens à l’occasion d’une mobilisation appelée «tous sur site». Le but de cette initiative est de montrer à leur employeur qu’il est quasiment impossible de faire revenir tous les salariés sur le site le même jour. Ils ne disposeraient notamment pas de suffisamment de bureaux. De plus, les problèmes de circulation ainsi que le bruit ne leur permettraient pas d’assurer leurs fonctions dans de bonnes conditions.

Un cadre sur deux prêt à démissionner si son entreprise supprime le télétravail

Ce durcissement des règles a pris sa source outre-Atlantique et notamment chez Amazon. Son PDG, Andy Jassy, a justifié ce retour au bureau cinq jours sur cinq afin de «renforcer la culture d'entreprise et l'esprit d’équipe». Dans de nombreuses entreprises, c’est un des principaux sujets de conflits sociaux car le télétravail est un acquis que certains cadres ne veulent pas perdre. Deux tiers d’entre eux travailleraient depuis leur domicile au moins un jour par semaine, selon une étude de l’Association pour l’emploi des cadres.

D’après cette même étude, un cadre sur deux avoue être prêt à démissionner si son entreprise supprime le télétravail. Depuis la crise du Covid-19, de nombreux salariés ont fait le choix de déménager loin de leur bureau pour prioriser le télétravail. C’est pourquoi, si l’employeur décide de revenir sur les chartes ou les accords de télétravail, cela ne se fera pas sans contrepartie pour les syndicats. En 2024, la direction de Renault a réduit le nombre de jours de télétravail, tout en acceptant d’améliorer la prise en charge des frais de santé.