
Chaque produit d'épargne a ses avantages. Privilégiez l’assurance vie dès votre plus jeune âge, complétez d’un plan d’épargne retraite dès que vous êtes imposé, d’un PEA si vous êtes prêt à investir en actions. Et dans tous les cas, intéressez-vous à votre épargne d’entreprise, si vous en êtes doté.
PER : épargner et défiscaliser
- Pour qui : les gros contribuables
- A quel âge : 45/50 ans
- Niveau de risque : nul à élevé
Le PER (plan d’épargne retraite individuel) est le placement dédié à la retraite. Mais, attention, il n’est pas adapté à tous les profils ! Vous épargnez comme dans une assurance vie, mais vous ne pouvez pas récupérer votre capital avant l’âge de votre départ en retraite. Il sera versé sous forme de rente viagère ou de retraits jusqu’à épuisement du capital. Son principal avantage ? Les versements sont déductibles de vos revenus imposables, dans la limite de 37 094 euros en 2025, avec un minimum de 4 637 euros. L’économie en résultant est donc proportionnelle à votre taux marginal d’imposition (TMI) : si votre TMI est à 41%, l’économie d’impôt sera de 410 euros pour 1000 euros versés. Mais à la sortie du PER, votre rente ou vos retraits seront imposables.
Pour souscrire, mieux vaut au moins être imposé à 30%. C’est donc plutôt à partir de 45 ou 50 ans que l’on a le bon profil. De surcroît, l’épargne étant bloquée jusqu’à la retraite, il est prudent, avant d’opter pour le PER, d'avoir d’autres placements plus liquides et déjà bien garnis en cas de coups durs. «Un jeune actif disposant d’une bonne capacité d’épargne peut cependant y verser l’argent dont il n’a pas besoin, conseille Marc Boughdad, ingénieur patrimonial à la MACSF. Car investir peu mais régulièrement permet de se constituer un capital conséquent sur le long terme.» Les PER offrent des options et des supports financiers similaires à ceux des assurances vie traditionnelles.
Assurance vie : l’incontournable
- Pour qui : tous
- A quel âge : le plus tôt possible
- Niveau de risque : nul à élevé
Liquidité, fiscalité, transmission….L’assurance vie s’avère irremplaçable aussi quand il s’agit de se constituer un capital pour ses vieux jours. C’est même le placement à privilégier avant tous les autres. Votre capital y est en effet disponible à tout moment en cas de besoin. Sous réserve d’attendre le 8e anniversaire du contrat, la fiscalité est particulièrement clémente : un abattement sur les gains de 4 600 euros pour un célibataire et 9 200 euros pour un couple par an. Au-delà, l’imposition est limitée à 7,5% (+ 17,2% de prélèvements sociaux). C’est par ailleurs un formidable outil de prévoyance familiale, car en cas de décès du parent souscripteur, les primes versées par celui-ci avant ses 70 ans seront transmises aux enfants bénéficiaires désignés au contrat et exonérées de droits de succession dans la limite de 152000 euros pour chacun d’entre eux.
Enfin, l’assurance vie offre une large gamme de supports financiers pour diversifier vos investissements. Notamment un compartiment garantissant le capital : le fonds en euros, dont le rendement moyen sur le marché s’est élevé à 2,60% en 2024 (3,50% pour les meilleurs). Pour doper la performance, vous pouvez miser sur des fonds à risques – les unités de compte – investis sur divers marchés financiers.
Comment les choisir ? De nombreux contrats offrent des options pour vous assister. Telle la gestion déléguée consistant à confier les manettes à un gérant professionnel, qui sélectionnera vos unités de compte en fonction du niveau de risque que vous aurez fixé. «Nous proposons une gestion déléguée dite à horizon, sans frais supplémentaires, qui permet de réduire progressivement l’exposition du capital au risque au fur et à mesure que l’on s’approche de la retraite», souligne Marc Boughdad, ingénieur patrimonial à la MACSF. «La plupart de nos clients optent pour une gestion dite conseillée, indique, quant à lui, Kevin Clouzot, responsable de l’offre financière chez Bienprevoir.fr. Nos conseillers les accompagnent dans la sélection des unités de compte, leur en expliquent le fonctionnement et le niveau de risque. Cette option est gratuite dans le cadre de contrats dont les frais de gestion sont de 1% du montant géré.»
En combien de temps épuiserez-vous votre capital, avec des retraits variant de 500 à 2 500 euros par mois ?

(1) Il s’agit d’une simulation avec un contrat d’assurance vie souscrit le 1er septembre 2025 et des retraits qui débutent le 1er octobre 2025. La durée dans le tableau indique le délai maximal pendant lequel les retraits peuvent être effectués. Pendant la durée de vie du contrat, le capital continue de fructifier. L’ensemble des versements est investi en fonds en euros, avec un rendement constant jusqu’au terme de 2,5% net de frais de gestion mais brut de prélèvements sociaux, soit un rendement net de prélèvements sociaux de 2,07% (hypothèse de taux non garanti). Les retraits sont de la valeur indiquée en première ligne sans prendre en compte l’impôt sur le revenu. (2) Les retraits sont insuffisants pour entamer le capital. Seuls les intérêts générés par ce capital placé sur le fonds garanti en euros sont consommés.
PEA : une oasis fiscale pour jouer la Bourse
- Pour qui : tous
- A quel âge : dès 30/35 ans
- Niveau de risque : élevé à très élevé
De longues années vous séparent de la retraite ? Riche idée que de les mettre à contribution pour vous constituer un portefeuille d’actions, à l’intérieur d’un plan d’épargne en actions (PEA) ! Avoir du temps est l’ingrédient indispensable pour gagner sur les marchés boursiers, réputés être les plus lucratifs. Car il faut aussi être prêt à accepter une perte de –20%, – 30 % voire pire, en cas de forte crise boursière. Dès lors, vous devrez patienter des années pour effacer cet accident de parcours et retrouver vos plus-values perdues.
Pourquoi utiliser l’enveloppe du PEA ? Parce qu’il s’agit d’une véritable oasis fiscale ! Exit l’impôt sur vos gains, à condition de n’effectuer aucun retrait avant les cinq ans de votre plan. Chaque membre d’un couple peut investir jusqu’à 150 000 euros sur son propre plan. Il ne peut accueillir que les actions des sociétés françaises et européennes, ainsi que les fonds (paniers d’actions arbitrés par des gérants professionnels) investis sur les mêmes titres. Les néophytes peuvent confier son pilotage à un gérant professionnel, à partir d’un montant minimum (75 000 euros par exemple à La Banque postale).
Epargne entreprise : merci patron !
- Pour qui : salariés et dirigeants de société
- A quel âge : dès qu’elle se présente
- Niveau de risque : faible à élevé
Toute société peut mettre en place un plan d’épargne retraite d’entreprise collectif (dit Perecol). C’est une chance pour les salariés. Vous pouvez demander à votre employeur d’y déposer votre épargne salariale (intéressement, participation, prime de partage de la valeur…). Ces revenus et les gains qu’ils auront générés seront totalement exonérés à la sortie du Perecol à l’âge de la retraite. Mais pendant votre vie active, vous pouvez aussi y faire des versements vous-même. Ils sont déductibles de vos revenus imposables dans la même limite que le PER (37 094 euros en 2025). A la retraite, la rente ou le capital issu de ces versements seront imposables avec vos autres revenus.
Les versements volontaires sont parfois complétés (abondés) par l’employeur, qui peut ainsi donner un sérieux coup de pouce à votre épargne (dans la limite de 3 fois le montant que vous avez vous-même versé, ni être supérieur à 7 536 euros). N’hésitez pas, bien sûr, à profiter au maximum de cet abondement, d’autant qu’il est exonéré d’impôt. Le Perecol est souvent piloté par une société de gestion proposant différents profils de risque pour faire fructifier votre argent.
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