Les plats préparés épinglés par la CLCV. Si l’association nationale de consommateurs et usagers note des améliorations, elle estime toutefois qu’elles demeurent insuffisantes. Dans sa dernière enquête menée sur la composition et l’emballage de plats préparés vendus en grande surface, la CLCV révèle en effet que ces produits contiennent encore trop de matières grasses, de sel, de sucre et d'additifs, comme le rapporte RMC ce mardi 6 mai.
L’association constate tout d’abord que le Nutri-Score a gagné du terrain : en 2020, 41 références sur les 112 présentes sur le marché (soit 37%) affichaient sur leur emballage le fameux logo visant à informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des produits alors qu’en 2025, elles sont 131 sur 150 (soit 87%) à le faire. Toutefois, la mise à jour du Nutri-Score rétrograde 66% des plats préparés à une note inférieure. Ainsi pour les 33 plats de Nutri-Score A, 58% passent en B et 33% passent en C ; pour les 61 plats de Nutri-Score B, 84% passent en C et pour les 32 plats de Nutri-Score C, 13% passent en D.
Des plats trop sucrés et bourrés d’additifs
Toutes recettes confondues, 69% des plats obtiennent la note C (104 références), 22% la note B (32 références), 7% la note D (11 références) et seulement 2% la note A (3 références). Aucun plat, en revanche, n’a reçu la note E. L’association pointe la présence d’ingrédients inattendus, notamment le sucre, dans de nombreux plats cuisinés. Ainsi sur 150 plats préparés, frais ou surgelés, 40% contiennent des sucres ajoutés.
Et plus étonnant, près d'un plat préparé sur cinq a pour principal ingrédient… de l'eau. Les additifs sont également omniprésents dans ce type de produits puisque 46% en contiennent au moins un dans leur recette. Il s’agit d’agents de texture (34%), d’antioxydants (19%), d’acidifiants (16%), de conservateurs (15%) et de colorants (14%). Au regard de cette étude, la CLCV appelle les industriels à améliorer la composition de leurs recettes et demande aux pouvoirs publics de rendre le Nutri-Score obligatoire.
