
Sommaire
- Ergonomie et design : compacité et simplicité d'usage au rendez-vous (4,5/5)
- Fonctionnalités : des préréglages adaptés pour différentes sortes de pizzas (5/5)
- Performances : température maximale perfectible, mais stabilité thermique excellente (4/5)
- Entretien : des gestes simples, mais à bien respecter (4/5)
- Réparabilité : un type d'appareil limité en pièces détachées (2,5/5)
- Deux alternatives au Ninja Artisan
- Conclusion
Dire que les Français raffolent de la pizza est un doux euphémisme. Avec une consommation moyenne de 10 kg par an et par habitant, la France détient depuis plusieurs années le record européen, loin devant l’Italie. En 2023, pas moins de 1,19 milliard de pizzas ont été englouties dans l’Hexagone, selon le cabinet Gira, spécialiste du marché alimentaire. Une passion qui a logiquement réveillé l’appétit des fabricants d’appareils de cuisson.
Depuis la pandémie de la COVID-19, le marché des fours à pizza, aussi bien d’intérieur que d’extérieur, s’est fortement dynamisé. Quasiment seul maître à bord pendant une décennie avec ses modèles emblématiques Volt et Koda, le britannique Ooni doit désormais composer avec une concurrence musclée. En France, des start-ups comme FlameOven (2021) ou ZiiPa (2022) se sont lancées dans la bataille. Lidl a même investi le segment dès 2024 avec son GrillMeister Milano, tandis que Tefal a dégainé l’an dernier le Pizza Pronto.
Cette folie de la pizza maison ne pouvait évidemment pas laisser Ninja indifférent. Après le Woodfire lancé en 2024, un four multifonction capable de cuire une pizza, mais aussi de rôtir ou de fumer les aliments, la marque récidive cette année avec son modèle Artisan. Plus compact et pensé avant tout pour la pizza, il propose plusieurs réglages adaptés aux différentes pâtes. Et surtout, il conserve l’ADN Ninja : la polyvalence. L’appareil intègre ainsi un mode airfryer, un programme “levée de pâte” avant cuisson, et une fonction four plus classique.
Ergonomie et design : compacité et simplicité d'usage au rendez-vous (4,5/5)
Fidèle à sa philosophie, Ninja livre un appareil immédiatement prêt à l'usage. Pour faire lever sa première Margherita, il suffit d'installer la pierre réfractaire dans le four, de brancher l'appareil, puis de le préchauffer une vingtaine de minutes. Avant cela, il faudra évidemment lui trouver une place. Avec ses dimensions de 40 × 36 × 18 cm, pour un poids de 9 kg, le Ninja Artisan occupe un encombrement comparable à celui d'un mini-four domestique classique. C'est l'un de ses premiers avantages.

En comparaison, son grand frère - le Woodfire - est beaucoup plus imposant (66 × 43 × 44 cm, pour 23 kg), tout comme le modèle Koda de Ooni (40 × 40 × 24 cm pour 13 kg), dans une moindre mesure.
Néanmoins, bien qu'il soit compact, le Ninja Artisan est lui aussi destiné à un usage extérieur, notamment en raison de la légère fumée qui se dégage lors de la cuisson. Terrasse, balcon, jardin, ou éventuellement dans un garage ouvert, voici les emplacements à privilégier pour profiter confortablement de ce four à pizza.

Côté construction, la coque extérieure en acier inoxydable confère à l'appareil une solidité et une bonne résistance aux manipulations quotidiennes. D'environ 1,5 m, le câble d'alimentation est d'une longueur correcte, même si avoir une rallonge sous la main offrira tout de même plus de liberté pour l'installation.

À ce propos, contrairement à ses autres produits comme l'airfryer Double Stack XL ou la plancha Sizzle, le câble s'enroule ici sous l'appareil, facilitant ainsi son rangement dans un placard.
Fonctionnalités : des préréglages adaptés pour différentes sortes de pizzas (5/5)
Adepte du minimalisme ergonomique, Ninja équipe l'Artisan d'un panneau de contrôle volontairement épuré. Un écran digital suffisamment contrasté pour rester lisible en extérieur, une molette centrale et quatre boutons facilement identifiables (MODE, TEMP, TIME, LIGHT). Le premier sert à naviguer entre les différents modes de cuisson, dont le mode Pizza qui constitue le cœur de l'appareil avec ses cinq préréglages dédiés.

Ces derniers automatisent entièrement la cuisson en configurant température et durée de cuisson selon le style de pâte souhaité. Pour obtenir une cuisson napolitaine, avec des bords généreusement gonflés et aérés, le Ninja monte à 370°C pendant trois minutes. Pour une pizza fine et croustillante sur toute sa surface, la cuisson Thin Crust descend à 290°C durant 4 minutes.
Pour des croûtes larges et souples comme à New York, le four se règle cinq minutes à 245°C. Enfin, le préréglage Pan prépare les pizzas épaisses du style de Chicago en six minutes, tandis qu'une possibilité Custom laisse carte blanche aux pizzaiolos expérimentés pour personnaliser leurs cuissons.

Pour varier les plaisirs, trois autres modes complètent cet arsenal. Avec la fonction Bake, l'appareil se transforme en four traditionnel d'extérieur, couvrant une plage de 40°C à 370°C par paliers de 5°C. En mode airfryer, le Ninja active une fonction friteuse sans huile avec circulation d'air optimisée. Enfin, grande nouveauté, le mode Prove maintient automatiquement une température de 32°C, idéale pour faire lever doucement des pâtes à pain ou à pizza, des buns ou encore des focaccias.
Performances : température maximale perfectible, mais stabilité thermique excellente (4/5)
Avec sa surface de cuisson pouvant atteindre 30 cm de diamètre, le Ninja Artisan se destine principalement aux pizzas individuelles ou à partager à deux. Pour une tablée familiale, il faudra prévoir plusieurs fournées. Pour atteindre la température maximale promise de 370 °C, comptez un peu moins de 25 minutes de préchauffage. Logiquement, les fours à pizza à gaz sont plus rapides. Par exemple, le GrillMeister de Lidl grimpe à 400 °C en à peine 12 minutes.

Cependant, cette attente initiale n’est pas vaine, car une fois lancé, le Ninja conserve une stabilité thermique remarquable. Même après avoir sorti une première pizza et laissé la porte entrouverte une bonne poignée de secondes, l’appareil retrouve sa pleine puissance en moins de deux minutes. Une constance bienvenue pour enchaîner les cuissons lors d’une soirée entre amis.
Et le résultat tient ses promesses, autant à l’œil qu’en bouche. En style « Napolitain », la cuisson livre en trois minutes des bords bien dorés et légèrement gonflés. Les puristes noteront toutefois que la corniche affiche normalement une aération plus spectaculaire. Certes, mais pour l’obtenir une puissance supérieure est nécessaire, normalement entre 400 et 450°C. Faut-il incriminer notre recette de pâte maison pas totalement au point ? Ou bien cette température maximale un peu en retrait ? Probablement un peu des deux.

Heureusement, les autres préréglages ne réclament pas autant de puissance pour séduire. La cuisson pâte fine restitue une base croustillante sans sécheresse, le mode Pan offre le moelleux attendu des pizzas épaisses, tandis que l’option New York délivre une pâte souple, fidèle à l’esprit des fameuses slices américaines. La répartition de la chaleur s’est toujours montrée homogène, pour que nos pizzas ne comportent jamais de zones froides ou moins cuites.
Avant de pouvoir épater la galerie, il faut toutefois rester attentif. Quelques secondes de trop suffisent à durcir la pâte ou à brûler une garniture sensible, preuve que la pizza reste un exercice de précision. Sur ce point, la lampe intérieure s’impose vite comme un atout, car elle permet de surveiller l’évolution de la cuisson, d’ajouter facilement un ingrédient en fin de cuisson, voire de lancer une pizza en rentrant de soirée.

Pour les autres cuissons, c’est également une réussite. En mode Bake, l’Artisan se comporte comme un petit four d’extérieur capable de cuire gratins et de griller des légumes, tandis que le mode airfryer est tout aussi convaincant. Nos pommes de terre sautées sont ressorties croustillantes à souhait et nos morceaux de poulet étaient bien dorés à l’extérieur et juteux à cœur.

Enfin, la fonction Prove mérite d’être saluée. En maintenant les pâtes à 32 °C, elle facilite la levée, un vrai plus pour les amateurs de pâte maison. Il faudra ensuite prévoir une cuisson classique. Nous avons réussi à lancer des pains burger, bien que ce type de recette demande plus de temps et surtout plus d’expérience en cuisine. Pour ne pas être totalement perdu, Ninja propose comme toujours un livret de recettes complet, même s’il est parfois truffé de traductions maladroites.
Entretien : des gestes simples, mais à bien respecter (4/5)
Le Ninja Artisan se nettoie facilement, mais demande un minimum de précautions pour préserver ses éléments. Essentielle à la cuisson des pizzas, la pierre réfractaire ne doit jamais être plongée dans l’eau ni nettoyée avec des produits abrasifs. Il suffit de la laisser refroidir, puis de gratter doucement les résidus.
La semoule fine est utile pour éviter que la pâte ne colle lors de la manipulation, mais veillez à retirer au maximum son excédent. En effet, lorsqu’elle brûle, elle dégage une odeur désagréable et noircit la plaque.

Les autres éléments se nettoient à la main, à l’eau chaude savonneuse, sans passer par la case lave-vaisselle. L’intérieur, notamment autour de la résistance, peut être un peu difficile d’accès et demande un soin particulier lors du nettoyage.

Enfin, si vous envisagez de laisser le Ninja Artisan en extérieur, c’est tout à fait possible. Grâce à sa certification IPX4, il résiste aux projections d’eau et à la pluie. Cependant, comme pour tout appareil utilisé occasionnellement, nous vous conseillons vivement d’utiliser une housse de protection. En plus de la version de base, Ninja propose une version premium de son four qui inclut justement une housse de protection, ainsi qu’une brosse de nettoyage. La housse est également disponible séparément.
Réparabilité : un type d'appareil limité en pièces détachées (2,5/5)
Globalement, les fours à pizza ne sont pas des appareils faciles à réparer, et le Ninja Artisan ne fait pas exception. D’ailleurs, la marque ne propose pas encore de pièces détachées sur son site, à l’exception de quelques accessoires comme ceux livrés avec le Ninja, ou encore une tablette d’appoint ou une roulette à pizza. Seule une base de four de remplacement est pour le moment référencée, mais elle n’est pas encore disponible à la vente.
Cela signifie qu’en cas de panne, changer une pièce soi-même sera difficile, voire impossible, et qu’il faudra s’appuyer sur le service après-vente du constructeur. Heureusement, Ninja bénéficie d’une bonne réputation en la matière. Mieux vaut donc prévenir que guérir. Un entretien régulier et soigné du four à pizza reste la meilleure garantie de sa longévité.
Deux alternatives au Ninja Artisan
Si le Ninja Artisan vous fait saliver, mais que vous souhaitez explorer d’autres options, voici deux fours à pizza qui font également figure de références.
Ooni Koda 16, pour les puristes de la pizza napolitaine
Avec une température pouvant atteindre 500 °C, le Koda 16 permet d’obtenir une pizza napolitaine digne des meilleures trattorias en à peine 60 secondes. De plus, son diamètre de 40 cm offre un peu plus d’espace que sur le Ninja Artisan. En contrepartie, il est beaucoup plus encombrant, moins polyvalent, et surtout son usage est à gaz.
Cuisinart Pizza Oven CPZ120E, l’option électrique utilisable en intérieur
Simple d’utilisation, ce four électrique accueille également des pizzas jusqu’à 30 cm et se pare d’une porte vitrée avec éclairage. Utilisable aussi bien en extérieur que dans une cuisine, il est toutefois moins sophistiqué que le Ninja Artisan, notamment au niveau de ses modes de cuisson et de sa qualité de fabrication.
Conclusion
Le Ninja Artisan s’impose comme un four à pizza électrique d’extérieur réussi, alliant polyvalence, simplicité d’utilisation et performances satisfaisantes. Ses pré-réglages adaptés à plusieurs types de pâte et ses modes de cuisson supplémentaires (airfryer, four traditionnel et « levée de pâte ») le rendent d’ailleurs unique par rapport à la concurrence.
Malgré une montée en chaleur un peu longue et une température maximale légèrement inférieure aux fours à pizza à gaz, il constitue un choix pertinent pour la grande majorité des amateurs de pizza. Sa taille limitée à environ 30 cm peut aussi représenter une contrainte pour les tablées nombreuses, mais au vu de son excellente régulation thermique, il peut enchaîner sans faillir plusieurs fournées.
Note du produit : 4/5
- Ergonomie et prise en main : 4,5/5
- Fonctionnalités : 5/5
- Performances de cuisson : 4/5
- Entretien : 4/5
- Réparabilité : 2,5/5
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