Une piste d’économies qui pourrait rapporter gros. Alors que le gouvernement souhaite faire un effort total à hauteur de 40 milliards d’euros dans le budget 2026, réparti entre l'Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales, l’hypothèse d’une «année blanche» prend de l’ampleur. Celle-ci consisterait à geler retraites, prestations sociales et barème de l’impôt sur le revenu. Ainsi, elle entraînerait un gain budgétaire de 5,7 milliards d’euros, d’après l'Institut des politiques publiques (IPP).

«Cette mesure représenterait (...) 3 milliards d'euros venant du gel des pensions de retraite, 1,4 milliard d'euros du gel des paramètres de l'IR (impôt sur le revenu, NDLR) et 1,3 milliard d'euros du gel des prestations sociales», précise l’IPP, expliquant que «3,2 % des ménages verraient leur niveau de vie diminuer d'au moins 1 %».

Vers une nouvelle cure d’austérité particulièrement sévère pour les Français ?

Ainsi, comme l’expliquent nos confrères de RMC, avec cette année blanche, le seuil à partir duquel le consommateur paie l'impôt sur le revenu ne bouge pas, mais comme les revenus sont en hausse, il va payer plus d’impôts. Cette idée conduirait à une sévère cure d’austérité pour les Français, comme en 2014. En plus de cette année blanche, d’autres économies seraient nécessaires pour atteindre l’objectif des 40 milliards d’euros.

Mais le gouvernement continue de passer en revue toutes les pistes permettant de réduire les dépenses publiques, comme celle de la suppression de l’abattement fiscal de 10 % des pensions de retraite. Elle conduirait à une hausse des recettes fiscales de 4,6 milliards d’euros, selon l’IPP. Quant à une éventuelle augmentation d'un point du taux de TVA en France, elle générerait un gain budgétaire net de 8,2 milliards d'euros, d’après cette dernière.