Une volonté d’être transparent. Ce jeudi 3 juillet, François Bayrou était l’invité de BFM TV pour évidemment évoquer le budget 2026. Si le Premier ministre a annoncé qu'il présentera les grandes orientations le 15 juillet prochain, il a surtout manifesté son inquiétude. «On est dans une situation de danger extrême. Ça ne rend pas populaire de dire ça, ce n’est pas agréable», a-t-il assuré. «Un très grand nombre de Français l’ont entendu mais un grand nombre ne croit pas que ça les concerne», regrette le locataire de Matignon.

François Bayrou a d’ailleurs rappelé «qu’un effort considérable» était demandé mais certifie que la France «tiendra ses engagements» pris pour le budget 2026. Dans une dizaine de jours, il présentera les moyens d'un plan avec pour objectif de «revenir (...) à un certain équilibre des finances publiques» afin qu'on «touche le point où la dette n'augmente plus». «On peut y arriver en 2029», certifie le chef du gouvernement, affirmant qu’il «n'y a qu'une option, c'est affronter courageusement, sans se laisser détourner du but, la situation telle qu'elle est. Et de proposer un chemin sur plusieurs années».

Le Premier ministre milite pour une production française plus importante

Pour ce faire, le Premier ministre ne compte «déflorer aucune des mesures» d'ici le 15 juillet mais «il n'y a aucun moyen interdit», notamment «en abandonnant des crédits en cours d’année» et «en fermant les robinets quand il le faut». «Nous avons besoin de remettre nos comptes en ordre sur une trajectoire de plusieurs années avec des orientations qui seront clairement expliquées et en même temps nous avons besoin de soutenir la production du pays», a-t-il martelé. Selon François Bayrou, la France ne produit pas en quantité suffisante, à hauteur de 15 % de moins que nos pays voisins.