
Le compte à rebours suit son cours, et le vote de confiance auquel se soumettra François Bayrou, le 8 septembre prochain, se rapproche. Du côté des socialistes, le ton monte. L’université d’été du PS, qui se tient à Blois cette année, a vu le Premier secrétaire du parti prononcer un discours. Olivier Faure en a profité pour fustiger la ligne budgétaire du gouvernement, après l’annonce du plan d’économies du Premier ministre le 15 juillet dernier pour réduire la dette publique. Un plan qui a déchaîné les réactions de tous les côtés de l’échiquier politique français.
«La dette, c’est vous !» a martelé le patron du PS en s’adressant au gouvernement pendant ce discours. Il est aussi allé jusqu'à qualifier François Bayrou, Emmanuel Macron et le gouvernement en place d’«ingénieur du chaos» en indiquant que la situation budgétaire du pays est une conséquence des politiques menées par le chef de l’État depuis le début de son mandat. Pour Olivier Faure, le déficit actuel est bien le résultat d’une baisse des recettes. Une baisse elle-même provoquée par les choix fiscaux des gouvernements successifs, et non d’une hausse des dépenses. En marge de ce discours, le porte-parole du Parti socialiste Stéphane Troussel a indiqué au micro de BFMTV que les députés socialistes se rendraient à Matignon la semaine prochaine pour réaffirmer un vote contre la confiance, le 8 septembre.
«Un autre avenir est possible»
Tout au long de son intervention, Olivier Faure a opposé sa vision à celle du gouvernement. «Le seul ruissellement, c’est celui de la misère» a-t-il lancé à la foule, pour désigner l’échec des politiques budgétaires menées depuis huit ans. Il est également revenu sur la taxe Zucman, votée au Parlement puis bloquée par le gouvernement, pour dénoncer encore une fois le manque de justice fiscale dont le gouvernement fait preuve selon lui.
«Un autre avenir est possible» a-t-il assuré, avant d'affirmer que son parti est «volontaire» pour succéder à François Bayrou si le gouvernement venait à tomber. «Nous proposons une méthode nouvelle. On ne gouverne pas contre son pays, par la peur. On gouverne en mettant un peuple en mouvement», a-t-il déclaré. De son côté, Marine Tondelier, invitée à l’université d’été, a estimé que «ce n’est pas l’Assemblée qui doit changer, c’est le gouvernement», rappelant l’unité de l’opposition face au projet budgétaire du Premier ministre.


















