
Le débat autour de la taxe Zucman continue de diviser. Dans l’émission Questions Politiques diffusée dimanche 21 septembre sur France Inter et franceinfo TV, le député du Rassemblement national de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, a qualifié la taxe Zucman d’«intellectuellement faible». Cet impôt plancher, qui prévoit de taxer à hauteur de 2% les patrimoines qui dépassent les 100 millions d’euros, concernerait en France environ 1 800 foyers fiscaux. Mais pour le parlementaire, il s’agit davantage d’un «slogan» politique, que d’une politique applicable.
La veille, le patron de LVMH, Bernard Arnault, avait lui aussi pris position, dénonçant la taxe Zucman comme l’idée d’un «militant d’extrême gauche» cherchant à «détruire l’économie libérale».
Jean-Philippe Tanguy sur la taxe Zucman : "Dire qu'on prend les plus riches et qu'on leur met une taxe de 2 %, c'est une solution simpliste, un slogan" #QuestionsPol pic.twitter.com/RuEpjQBIzY
— France Inter (@franceinter) September 21, 2025
Pour Jean-Philippe Tanguy, la proposition pose également problème car elle ne prend pas en compte les travaux sur la justice fiscale et les inégalités en France. «Quand on connaît les analyses sur la montée des inégalités depuis l’ouverture des marchés financiers dans les années 1980-1990, aboutir à une taxe de 2 % sur les ultra-riches me paraît une réponse simpliste», a-t-il affirmé.
Une mesure jugée inapplicable
Pour le député, appliquer la taxe Zucman aurait des conséquences dramatiques sur l’économie française. Pour illustrer ses propos, Jean-Philippe Tanguy prend justement l’exemple de Bernard Arnault qui, si la taxe Zucman s’applique, devrait s’acquitter d’un impôt d’environ un à deux milliards d’euros par an. Une idée «pas crédible» aux yeux de l’élu RN. Pour lui, cette taxe ne se concentrerait en réalité que «sur une douzaine de personnalités extrêmement fortunées», et qui, dans le cas de l’application de cette taxe, «ne resteraient pas en France» et ne paieraient donc pas cet impôt.
Avec ces critiques, Jean-Philippe Tanguy rejoint donc un front d'opposants de plus en plus large, qu'ils soient entrepreneurs, économistes ou encore politiques. Pour de nombreux experts, la taxe Zucman relève davantage d’une posture médiatique que d’une véritable réforme applicable et aboutie.


















