
Les députés du Parti socialiste ont déposé, jeudi 23 octobre, un amendement pour instaurer une «taxe Zucman light». Elle voudrait instaurer un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de «10 millions d’euros». Une proposition qui pourrait permettre un compromis politique et éviter la censure du gouvernement Lecornu. Mais, dès l’instant où elle a été proposée, elle a reçu de vives critiques, en particulier du côté de La France Insoumise.
En effet, sur le plateau du Grand Jury, ce dimanche 26 octobre, la présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale a jugé cette proposition comme une «taxe Zucman homéopathique, c'est-à-dire qui est diluée au point qu'elle ne servira plus à rien». «Ce que proposent les Socialistes, ajoute-t-elle, c’est d’exclure les biens professionnels dits familiaux» sauf que «90% des patrimoines des milliardaires sont des biens professionnels» assure Mathilde Panot.
«Bernard Arnault ne serait pas concerné par cette taxe Zucman»
Les recettes estimées autour de cette taxe seraient de cinq à sept milliards d’euros. Selon LFI, les recettes seraient bien moins élevées, à seulement «deux milliards d’euros». Mathilde Panot a même peur des retombées de cette taxe qui pourrait faire «marcher la machine à optimisation» : «Un Bernard Arnault pourrait faire en sorte d’échapper à cette taxe en rachetant 2% des actions de son groupe».
LFI mise plutôt sur un contre-budget où l’impôt est roi. «La révolution fiscale que nous voulons faire», présente Mathilde Panot, serait que «toutes les personnes qui gagnent 4 000 euros et moins gagnent dans notre réforme fiscale.» Elle développe alors les divers points d’attaque : «Notamment avec une progressivité de l’impôt sur le revenu. Nous faisons la taxe Zucman, soit 10 milliards d’euros ; l’impôt de solidarité sur la fortune renforcé avec un volet climatique, cela représente 15 milliards d’euros [...] la taxe solidarité sur les dividendes, c’est 10% soit 6 milliards d’euros».


















