
«Un loi spéciale, ce n'est pas un budget» insiste Maud Bregeon avant d'ajouter «c'est un sparadrap qui vous permet de repousser la discussion de quelques semaines.» Toutefois, une telle loi, selon la porte-parole du gouvernement, «n'exonère pas» les parlementaires «d'un vote du budget le moment venu». Invitée sur le plateau de BFMTV lundi 24 novembre, Maud Bregeon a alerté sur les conséquences de repousser à nouveau le vote du budget à plus tard. En cause, le fait que cette fameuse «loi spéciale» ne comprend pas «un certain nombre d'avancées».
Déjà employée en décembre 2024, face au même blocage budgétaire, la «loi spéciale» est un texte qui permet d'organiser la situation du pays provisoirement jusqu'à l'adoption de la loi de finances. Dans la nuit de vendredi 21 novembre à samedi 22 novembre, 404 députés ont rejeté en bloc la partie «recettes» du budget. 84 d'entre eux se sont abstenus, seul un élu a choisi de voter pour ce budget. Face à un tel blocage des rouages parlementaires, le gouvernement a de plus en plus de difficulté à voir poindre l'horizon d'un budget voté par le Parlement d'ici 2026.
La stabilité pour la stabilité
«C'est bien ce qu'il faut comprendre dans les mots de Sébastien Lecornu» a souligné Maud Bregeon. «On ne veut pas un budget pour un budget, et la stabilité pour la stabilité» a-t-elle précisé avant de détailler les raisons qui motivent l'importance du budget. La porte-parole du gouvernement rappelle que «sans ce budget», il ne peut pas y avoir «d'augmentation des effectifs de la justice». Selon Maud Bregeon, on ne peut pas vouloir «lutter contre le narcotrafic» tout en refusant la création de 1 600 postes de «magistrats et de greffiers».
Même constat pour la défense. Maud Bregeon voit une incohérence entre le fait de la considérer «comme un intérêt national majeur» et de s'opposer à «l'augmentation» de son «budget à hauteur de 6,7 milliards d'euros» en 2026. Pour la porte-parole, il faut «continuer à discuter de tous ces sujets», cette semaine et «en amont» des «nouvelles délibérations» à l'Assemblée nationale.


















