«Nous voulons supprimer tous les droits de succession», défend Sarah Knafo

Proposée en marge de la présentation du budget 2026 à l’Assemblée par Yaël Braun-Pivet, une possible taxe sur les héritages a déclenché une levée de boucliers. Si la mesure a peu de chances de passer, certains partis veulent aller plus loin, comme Reconquête! qui souhaite la suppression de tous les droits de succession.

L'eurodéputée Reconquête, Sarah Knafo, veut supprimer tous les droits de succession. © Capture CNews - La Grande Interview

Par Xavier Martinage, Journaliste

Publié le 19 novembre 2025 à 12h09.

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Renforcer la taxation des héritages, «ce truc qui tombe du ciel», avait laissé entendre la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, le 16 octobre dernier. Depuis que ces quelques mots ont été prononcés, c’est une véritable levée de boucliers qui a vu le jour. Le «fruit du travail de toute une vie», a rappelé Eric Ciotti, un «coup de canif» pour le directeur général de Contribuables Associés, et même «un impôt confiscatoire» pour l’économiste Jean-Marc Daniel. Mais un autre parti est opposé à une telle mesure : Reconquête!

Le parti dirigé par Eric Zemmour est non seulement contre un renforcement des taxes sur l’héritage, mais il veut aller plus loin, a laissé entendre sa plus proche conseillère Sarah Knafo. Invitée de La Grande Interview sur CNews mardi 18 novembre, l'eurodéputée a confirmé que son parti voulait «supprimer tous les droits de succession, cet impôt sur la mort qui taxe des revenus déjà taxés». Selon l’élue Reconquête!, il y a «ce sentiment que ce que l’on a gagné ne nous appartient pas».

Transmettre le fruit de son travail est «noble», selon Sarah Knafo

Plutôt véhémente face à une telle mesure, Sarah Knafo a rappelé que cet impôt «ne vise pas les plus aisés, car les impôts de succession visent tout le monde». D’ailleurs, la transmission aurait un côté plutôt noble selon elle. «Il n’y a pas plus noble que vouloir transmettre le fruit de son travail. Si, quand on gagne sa vie et qu’on accumule des richesses, l’objectif n’est pas de le transmettre, alors cela devient un plaisir égoïste», a-t-elle rétorqué à Sonia Mabrouk.

Pour terminer, la proche d’Eric Zemmour a mis en avant le fait que «gagner sa vie pour transmettre (était) la définition même de ce (qu’elle) aime dans l’économie». Il y a quelques jours, le chef du parti avait dénoncé «l’enfer fiscal» français avant de dévoiler quelques jours plus tard ses propositions économiques, basées essentiellement sur une réduction des dépenses.