
«Je me battrai comme un chien». Au moins, le Premier ministre ne semble pas regretter son choix d’engager la responsabilité du gouvernement à l’occasion d’un vote de confiance le 8 septembre prochain. Mais François Bayrou le sait, il devra bénéficier de soutien, notamment du Parti socialiste pour avoir une issue positive. Sauf qu’Olivier Faure a affirmé que le PS ne voterait pas la confiance, de quoi laisser la porte ouverte à une abstention. «Je ne suis pas dans le marchandage ; je crois que nous sommes devant l’Histoire, vraiment», assure le chef du gouvernement à L’Express.
«Nous avons quinze jours. Quinze jours pour créer un débat national sur le sujet, et mettre chacun devant ses responsabilités», martèle François Bayrou, alors que la France fait face au danger immédiat de surendettement. Quant à l’hypothèse d’un référendum, «je suis pour ! Je l’ai clairement dit. Mais je comprends les réserves du président de la République. Ses arguments sont recevables, au reste : que faire, après, comme politique si l’on échoue sur une telle question ?», explique-t-il. Mais à l’heure actuelle, le locataire de Matignon estime que le vote de confiance est la seule voie pour faire avancer les choses, affirmant que «l’heure est trop grave».
Le Premier ministre confiant
Pour François Bayrou, désormais l’enjeu est clair. Faire comprendre à l’opinion publique que La France insoumise et ses alliées représentent un danger. «Si le gouvernement tombe, ce sera par la coalition de LFI et du RN, la coalition d’oppositions strictement antagonistes entre elles», précise le Premier ministre. «Certains veulent imposer le chaos en rejetant la lucidité. Est-ce cela l’intérêt de notre pays ?», ajoute-t-il. Or, c’est bien comme cela que le gouvernement de Michel Barnier est tombé.
Si le vote de confiance échouait, quelle serait l’issue ? «Les Français se sont relevés de deux guerres mondiales, on sortira de cette situation-là», estime François Bayrou. Mais pour l’instant, ce dernier a encore l’espoir de pouvoir traverser cette tempête : «Toute ma vie j’ai réussi à passer par les trous de souris». «On verra dans quinze jours», conclut-il.


















