«Le visage le plus brutal de la fast-fashion (…) s’offre une respectabilité de façade». Dans un texte publié dans La Tribune Dimanche, plus de 80 députés réclament l’interdiction de Shein en France. «Ce n’est pas la mode qui se démocratise, c’est Shein qui se dédiabolise», pointent du doigt les parlementaires emmenés par la présidente de la commission du Développement durable de l’Assemblée, Sandrine Le Feur (EPR). Ces derniers rejettent que «le visage le plus brutal de la fast-fashion (…) s’offre une respectabilité de façade».

Depuis l’installation de Shein au BHV à Paris, la marque asiatique ne cesse d’être au coeur de polémiques. Mais selon les 83 élus, parmi lesquels de nombreux députés Ensemble pour la République, aux côtés entre autres de Marie-Noëlle Battistel (PS), Anne-Cécile Violland (Horizons), Josiane Corneloup (LR) ou encore Erwan Balanant (MoDem), cela ne peut «masquer l’envers du décor alors qu’il détruit la planète, nos emplois et la santé des consommateurs».

Shein convoqué devant le tribunal judiciaire de Paris

Ainsi, «une mesure s’impose : l’interdiction de Shein sur le territoire français», martèlent ces députés qui accusent Shein d’inonder le marché de «produits toxiques», ainsi que de «concurrence déloyale». «Puisque le débat ne peut plus se contenter d’indignation, la commission du développement durable de l’Assemblée nationale a convoqué les dirigeants de Shein pour enfin les entendre sur leurs pratiques», annoncent-ils. Cette audition était initialement prévue le 26 novembre mais a été reportée au 2 décembre prochain.

Le géant chinois affirme ne pas avoir été en mesure d’honorer le premier rendez-vous en raison d’une audience judiciaire le même jour. Par ailleurs, la plateforme d’e-commerce est convoquée, ce mercredi 26 novembre, devant le tribunal judiciaire de Paris. Ce dernier devra statuer sur la suspension du site en France après la découverte de la vente de poupées sexuelles et d’armes de catégorie A.