
Michel-Edouard Leclerc ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle. Il l’a répété ces derniers mois, toutefois, le grand patron n’est pas avare de propositions en pleine période de crise politique. Début septembre, le patron du groupement Leclerc insistait sur la nécessité d’«utiliser l'argent des riches» et d’«aller chercher de la croissance». Il plaidait pour la création d’un fonds souverain et ajoutait : «Il y a des actifs à la clé, ce n'est pas grave de faire de la dette pour financer des actifs.» Mais la solution est-elle la taxe Zucman ?
Il semblerait que non, à en croire le patron de grande distribution. Interrogé sur BFMTV et RMC ce lundi 15 septembre, Michel-Edouard Leclerc considère qu’il s’agit d’un «épouvantail» : «Ça marche politiquement parce que c’est un drapeau de la révolte, mais ça ne fait pas marcher l’économie», a-t-il asséné, avant de critiquer la taxe Hollande : «A un moment où tous nos sportifs et les gens de la culture sont à Monaco et au Luxembourg, il y a des quartiers de Paris qui sont vides depuis la taxe Hollande.» Si l’ancien chef d’Etat serait sur le point de revenir dessus, d’après lui, «ça n’apporte pas de solution pour la croissance».
Michel-Edouard Leclerc veut «draguer toute l’épargne qu’il y a en France»
Comme il l’avait déjà plaidé début septembre, Michel-Edouard Leclerc se positionne en faveur de «la croissance» : «Mon truc, ce n’est pas la revanche sociale (…) On en a sous le pied, on a des projets.» Ces propositions sont-elles davantage prises pour le symbole qu’elles représentent, plus que pour la réalité de ce qu’elles rapportent ? Oui, assure le président du comité stratégique des centres Leclerc, qui martèle les défis à relever, à savoir «la révolution écologique, la transition énergétique et le numérique».
S’il considère qu’il existe «trop de normes» dans le pays, il est difficile de revenir en arrière vis-à-vis des autres pays européens. Il a répété sa proposition de créer un fonds sur l’exemple norvégien afin de «draguer toute l’épargne qu’il y a en France (et il y en a beaucoup)» ? Michel-Edouard a enfin répété que la France n’était «pas en faillite» et que l’on était «prisonniers de cette théâtralisation». Si la dette existe, «c’est important», a-t-il concédé, «mais ça ne fait pas une politique pour les Français».
Dimanche, l’ancien président François Hollande avait également remis en cause la taxe Zucman soutenue par les socialistes, et notamment ses 2% de taxes prévues. Préférant davantage «un taux très très bas», il plaidait pour «un rendement qui soit étalé dans le temps plutôt qu'une prise en une fois et ensuite le risque d'un exil». Ou encore pour le retour de l’ISF.



















