Au micro de CNEWS, Benoît Perrin s'est d'abord félicité des évolutions fiscales récemment énoncées par Sébastien Lecornu. «Hier, le Premier ministre a fermé une porte, fort heureusement, celle de la taxe Zucman», s'est-il réjoui. Le directeur général de Contribuables Associés considère cette taxe comme un non-sens fiscal. Pour rappel, la taxe proposée par l'économiste Gabriel Zucman vise à instaurer un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros «patrimoine professionnel compris».
Il y a quelques jours, Benoît Perrin avait déjà fait savoir son opposition à cette taxe, arguant que cet impôt n’entraînerait pas nécessairement une baisse de la pauvreté en France. Se rangeant du côté de l'ex-Premier ministre, le lobbyiste reprend à son compte l'argument du départ d'entrepreneurs du territoire français et l'impossibilité de payer pour certains d'entre eux.
Taxer la tirelire
Malgré cette victoire, Benoît Perrin regrette que la sémantique du débat public gravite davantage autour des «impôts» et non des «économies». Le directeur général de Contribuables Associés ne cache donc pas son scepticisme quant à la discussion actuelle des dirigeants qui projettent de lever plus d'impôts. Pour lui, «une partie de la gauche a gagné la guerre culturelle économique», ce qui explique ce déplacement du débat. «On avait un budget avec François Bayrou qui parlait d'économies, là depuis 15 jours, on ne parle plus que d'impôts» analyse-t-il.
Benoît Perrin s'interroge sur la mention de la «nouvelle taxe sur le patrimoine» annoncée par Sébastien Lecornu. Cette taxe vise les holdings, c'est-à-dire une société au sein d'une autre société, qui détient une partie du capital. Le directeur général de Contribuables Associés résume : «une holding, c'est une tirelire où les Français aisés mettent de l'argent, pour le mettre à l'abri du fisc». En somme, de l'argent «dont un certains nombre de chefs d'entreprise ne bénéficient pas dans leur vie courante, (...) donc encore une fois c'est : taxer la tirelire.»
