
Et si vous n’aviez rien à payer au moment de transmettre votre entreprise ? C’est la proposition choc d’Agnès Verdier-Molinié, présidente de la fondation IFRAP, sur le plateau de BFM Business. La lobbyiste libérale fait part d’une «étude de BPI France qui dit que la moitié des entreprises familiales dans les dix prochaines années vont être transmises». Elle soulève également le fait qu’«un quart des dirigeants qui ont plus de 60 ans et la plupart n’ont pas encore fait de plan de transmission».
«La proposition qu’il faudrait faire, c’est taxer à zéro les transmissions de toutes ces entreprises», assure-t-elle donc. Une idée qui pourrait intéresser les parlementaires, dans la mesure où celle-ci ne concerne pas toutes les entreprises. Il faut rappeler que les entreprises familiales peuvent être des petits commerces ou des artisans, mais que c’est aussi le cas de LVMH et L’Oréal.
Des plans de transmission complexes
Pour sortir de cette situation, où les plans de transmission ne sont pas faits pour beaucoup d’entreprises familiales, elle estime qu’il faut simplifier le processus, insistant sur le fait d’avoir une taxation de 0% : «Ça ferait longtemps qu’on aurait des plans qui seraient beaucoup plus préparés en amont.» Agnès Verdier-Molinié ajoute que la situation reste difficile malgré la loi Dutreil (2003), qui permet de bénéficier d’exonération de droits de mutation des trois quarts de la valeur d’une entreprise, sous certaines conditions. Elle explique que «malgré le Dutreil, le coût de transmission de l’entreprise en France il est toujours de 10%. C’est très cher. (…) parce que quand vous avez un abattement de 75%, il faut quand même payer sur les 25% qui restent.»


















