
Ils ne sont pas toujours bien compris ou intégrés, mais les dispositifs d'épargne réservés aux salariés gagnent du terrain. Depuis le 1er janvier 2025, les entreprises comptant entre 11 à 49 salariés ont l'obligation de mettre en place un dispositif de «partage de la valeur», il peut s'agir d'une prime (intéressement, participation) ou d'un versement sur les plans d'épargne salariale ou les plans d'épargne retraite entreprise. En 2024, 12,8 millions de salariés disposaient de l'un de ces produits, soit un plan d'épargne entreprise (PEE), soit un plan épargne retraite obligatoire ou collectif (Pero ou Percol), pour un encours qui approche les 200 milliards d'euros.
Toutefois, la prise en main de ces produits d'épargne par les salariés reste faible. Selon une enquête récente de Natixis Interépargne, 23% seulement des salariés réalisent des arbitrages (c'est-à-dire transfèrent une partie ou de la totalité de leur capital d'un support d'investissement vers un autre), et 12% uniquement estiment avoir un très bon niveau de connaissance sur le sujet. Pour vous aider à faire le tri, et à choisir les bons supports d'investissement au sein de votre PEE, le baromètre annuel du cabinet Mercer analyse la performance des fonds les plus présents en épargne salariale.
Jusqu'à 40% de rendement pour le meilleur fonds d'épargne salarial en 2024
Et en ce qui concerne l'année 2024, mieux valait avoir choisi des fonds investis dans des actions de grandes entreprises internationales : cette catégorie affiche en effet une performance 19,87% selon le baromètre Mercer, avec jusqu'à 40% pour le meilleur fonds actions internationales du marché. «Le segment des actions aux États-Unis a été particulièrement porteur, ce qui a véritablement stimulé les performances en 2024», explique Vincent Lebailly, directeur épargne entreprises chez Mercer France. On s'en souvient en effet que le S&P 500 (les 500 plus grandes capitalisations américaines) a par exemple progressé de 27% l'année dernière.
Toutefois, ce n'est hélas pas sur les fonds actions que les salariés investissent le plus. En effet, selon Mercer, un tiers d'entre eux préfèrent opter pour une solution bien plus sécuritaire, en choisissant un fonds monétaire, c'est-à-dire un fonds investi en titres de créances à court terme, d'Etats et d'entreprises. Une stratégie qui a porté ses fruits l'an passé, mais qui ne devrait pas durer : «Les fonds monétaires ont affiché un rendement de 3,70% en 2024, ce qui est plutôt bon. Cependant, avec la baisse des taux directeurs en Europe, nous prévoyons une baisse des rendements cette année», prévoit Vincent Lebailly.
Sur quelle catégorie de fonds miser en 2025 ?
Une perspective qui n'augure rien de bon pour cette année. En effet, les fonds monétaires ou obligataires, peu risqués, devraient rapporter moins, mais les actions, en particulier américaines, décrochent aussi lourdement depuis le début d'année. Alors comment naviguer dans cet environnement ? Pour Vincent Lebailly, «il est préférable de diversifier les zones géographiques pour mieux maîtriser son investissement en actions».
Par ailleurs, une solution de repli peut également être recherchée du côté des fonds diversifiés. Ces derniers, «offrent une approche d'investissement intégrant plusieurs classes d'actifs (actions, obligations, monétaire, NDLR) au sein d'un même fonds», rappelle Vincent Lebailly, une répartition du risque qui peut vous aider à naviguer dans la tempête. Autre solution, préférer une gestion pilotée ou sous mandat, pour confier la direction de ses investissements à un professionnel, ce qui peut permettre d'éviter des erreurs dans un contexte financier mouvementé.



















