
Ces dernières années, un phénomène prend de l’ampleur dans le monde du travail : le bleisure. Contraction des mots anglais «business» (affaires) et «leisure» (loisirs), cette pratique consiste en un mix entre le travail et les loisirs. Si le principe n’est pas nouveau, ce dernier connaît ces derniers temps une recrudescence du nombre d’adepte depuis la fin de la pandémie de Covid-19 et la flexibilité permise grâce au développement du télétravail dans les entreprises.
Il faut dire que l’idée est simple. Lorsqu’ils sont amenés à voyager dans le cadre de leur travail pour assister à une réunion, un séminaire ou un salon, les employés sont de plus en plus nombreux à choisir de prolonger leur séjour sur place pour profiter de leur destination et découvrir l’endroit dans lequel ils se trouvent, rapporte Ouest-France. Selon un sondage américain, plus de la moitié des personnes qui ont voyagé en 2023 pour leur travail ont déjà fait le choix d’allonger au moins une fois l’un de leurs séjours professionnels pour en profiter comme des vacances. L’occasion également pour ces derniers de pouvoir sympathiser avec certains de leurs collègues, quitte à devenir amis avec eux.
Des avantages pour les entreprises et les collaborateurs
Il faut dire que le phénomène du bleisure présente un certain nombre d’avantages, tant pour les entreprises que pour ses collaborateurs. D’un côté, l’employé peut bénéficier d'un moment de détente qui peut améliorer son bien-être et sa motivation au travail, voire même réduire son stress après des voyages professionnels souvent très courts et épuisants, favorisant par ricochet sa productivité. Quant aux entreprises, cette pratique leur permet à la fois d’offrir de la flexibilité à leurs employés tout en les fidélisant.
Un mécanisme que certaines entreprises américaines ont bien compris. Désormais, certaines d’entre elles organisent des voyages d’affaires en pensant en amont aux jours supplémentaires que leurs salariés voudront prendre sur place. Les voyages, proposés en semaine, donnent ainsi l’opportunité aux salariés de pouvoir rester sur les lieux de leur destination durant le week-end. Il s’agit là en quelque sorte d’un échange de bons procédés qui incite alors le collaborateur de l’entreprise à s’impliquer pleinement dans cette dernière. «Un employé sur quatre viendra plus tôt ou partira plus tard», explique Kenny Totten, directeur de l’agence de voyages AllFly auprès de Geo.


















