
Une fraude tentaculaire. Il peut être tentant d’avoir recours à un arrêt de travail pour rater quelques jours au bureau sans être inquiété et ce jeune homme de 22 ans l’avait bien compris. Originaire des Landes, il est poursuivi pour avoir organisé un réseau de vente de faux arrêts de travail, rapporte Ici. Au total, plus de 42 000 demandes ont été enregistrées et des milliers de documents factices ont été délivrés par l’individu.
Les forces de l’ordre ont identifié le trafic en tombant sur un nom de domaine pour le moins évocateur : stop-travail.com. L’Office central de lutte contre le travail illégal a alors ouvert une enquête afin d’éclaircir les activités de ce site qui promettait à ses visiteurs de leur fournir un arrêt maladie en «3 minutes top chrono». Sur cette plateforme lancée en 2024, les internautes renseignaient leurs données personnelles, leurs symptômes selon la nomenclature de la Sécurité sociale, et leur zone géographique.
10 ans de prison et 750 000 euros d’amende
Sur les 42 000 demandes effectuées sur le site, au moins la moitié a reçu un faux arrêt de travail, précisent nos confrères. L’escroc a ainsi récolté 250 000 euros. Déjà connu des services de police pour des faits d’escroquerie et des délits routiers, il a été placé en garde à vue au mois de janvier, puis en juin 2025. Ses comptes bancaires ont été saisis, soit 175 000 euros et un véhicule d’une valeur de 23 000 euros.
Le prévenu risque désormais jusqu’à 10 ans de prison et 750 000 euros d’amende. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan au mois de novembre pour la mise à imposition d’un service facilitant une fraude sociale, pour la fabrication de faux dans un document administratif, pour l’exercice illégal de la progression de médecin et pour blanchiment aggravé.


















