Le pape François avait pour mission prioritaire d’assainir les finances du Vatican. Elu en 2013 à la tête de l’Eglise catholique, il est parti en croisade pour améliorer les caisses du Saint-Siège à coup de vastes réformes et coupes budgétaires. Les comptes du plus petit pays du monde sont en effet dans un état catastrophique. Si l’ampleur exacte du déficit demeure inconnue, le Vatican ne rendant pas public ses comptes, les estimations font état de 70 à 90 millions d’euros de déficit annuel, indique TF1.

Cette situation financière particulièrement préoccupante découle de plusieurs facteurs, explique l’éditorialiste économie François Lenglet. Ce déficit colossal résulte d’abord de la diminution des dons des fidèles, «qui représente une partie substantielle des recettes», souligne le journaliste. Une baisse qui s’explique, elle, par «les prises de position du pape, par les scandales sexuels qui ont aussi choqué un certain nombre de catholiques, et puis aussi par la déchristianisation, qui frappe un certain nombre de pays occidentaux», développe-t-il.

Les recettes issues du patrimoine en chute libre

Autres recettes en déclin : celles tirées du patrimoine du Vatican. Le micro-Etat dispose de très nombreux biens (églises, bureaux, résidences…). Selon le budget publié en 2021 par l’Administration du patrimoine du Saint-Siège (Apsa), il possède en effet plus de 5 000 propriétés à travers le monde. Cependant, tout ce patrimoine n’est pas exploitable et la gestion de certains immeubles n’est pas optimale.

Le Vatican est également touché par «une crise du système de retraite», analyse François Lenglet, décrivant un fonds de pension, créé par Jean-Paul II, qui serait aujourd’hui «sous-capitalisé à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros». Si le pape François n’a pas pu mener sa mission d’assainissement des finances jusqu’à son terme, il «a tout de même réussi à purger la banque du Vatican, l'IOR, et à la débarrasser quand même de 5 000 comptes suspects qui étaient liés à des escroqueries, des évasions fiscales, etc.», note le journaliste.