L’arrivée de Shein au BHV est loin de passer inaperçue. Après plusieurs semaines de polémiques, le géant chinois de la fast-fashion a enfin inauguré son arrivée dans le grand magasin parisien ce mercredi 5 novembre. Toutefois, cette journée a été émaillée par une nouvelle polémique, puisqu’à la suite de la découverte de poupées à caractère pédopornographique, des armes de catégorie A ont également été mises au jour sur la plateforme. Résultat : le Premier ministre a engagé une procédure de suspension de Shein.com en France.

Une nouvelle qui a immédiatement fait sortir de ses gonds la Fédération française du prêt-à-porter féminin (FFPAPF), a appris TF1. En effet, son président, Yann Rivoallan, a rappelé auprès de nos confrères que cela faisait des mois que Shein «faisait de la contrefaçon», «volait (ses) données» et faisait «de faux rabais», n’hésitant pas à qualifier Shein de «société de mafieux». Regrettant la «concurrence déloyale» à laquelle le prêt-à-porter devait déjà faire face, le dirigeant s’est emporté : «Shein va, jour après jour, de plus en plus loin dans la pédocriminalité».

Pour la FFPAPF, Shein «n’a aucune limite»

Et comme ce ne serait pas son seul fait d’armes, Yann Rivoallan a fustigé le fait que «Shein n'a aucune limite» avec la vente d’armes de poing. Il y a un peu plus d’un mois, lors de l’annonce de l’installation du géant de la fast-fashion, la Fédération française du prêt-à-porter féminin (FFPAPF) avait dénoncé un «manque de respect pour la clientèle fidèle» des enseignes comme le BHV et les Galeries Lafayette. Elle s’opposait «fermement» à l’arrivée de Shein.

Très inquiète, la FFPAPF regrettait que la Société des Grands Magasins (SGM) «tourne le dos à son rôle patrimonial et culturel, tout en fragilisant l’image de la mode française» et avait déjà été véhémente accusant ses dirigeants d’être «des énergumènes qui se vantent d’être multimillionnaires à la Terre entière, tout en crachant sur la France».

Dans un premier temps, la SGM avait laissé entendre que le dialogue restait ouvert avec la Fédération ainsi que le Groupe Galeries Lafayette. Finalement, Frédéric Merlin n’a rien lâché et a ouvert son premier magasin Shein au sixième étage du BHV Marais ce mercredi. Attirant de nombreux clients, cette ouverture a également rassemblé de nombreux manifestants, signe que la polémique est loin de retomber.