Le patron de Bpifrance n’a pas mâché ses mots contre la taxe Zucman. Cette mesure, qui vise à imposer 2% du patrimoine des ultra-riches, ceux détenant plus de 100 millions d’euros, est jugée «complètement absurde» par Nicolas Dufourcq, qui s’est exprimé ce mercredi 17 septembre sur RMC. «Ils ont construit leur boîte et on vient leur expliquer qu'on va leur en prendre 2 % tous les ans. Pourquoi pas 3 ? Pourquoi pas 4 ? C'est invraisemblable !», a-t-il déploré, se positionnant en fervent défenseur des entrepreneurs. Selon lui, cette mesure «communiste» pénaliserait injustement ceux qui ont bâti leur entreprise.

Face à ces propos, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a fermement répliqué : «Je pense que, en tant que patron de Bpifrance, il sort de son rôle, de faire ce type de commentaire publiquement. J’entends sa crainte mais on ne peut pas rentrer dans un débat en ayant peur de voir une mesure se mettre en place en ayant ce type d’arguments totalement caricaturaux», a-t-elle déclaré ce jeudi sur BFMTV.

«Ça tue le débat»

«Je pense que ça tue le débat et on a besoin d’un débat serein, posé, sur cette question du partage des efforts et de la contribution des plus hauts revenus. Et c’est pas en faisant ce type de déclaration que ça élève le débat», a-t-elle taclé. Interrogée sur les craintes évoquées par Nicolas Dufourcq concernant une possible nationalisation des entreprises via cette taxe, Marylise Léon a balayé l’idée : «Je ne crois pas une seconde qu’on aille vers ce type de dérives. Je pense qu’il décrit une situation qui n’arrivera pas pour faire peur parce qu’il ne veut pas qu’il y ait de débat

Selon la secrétaire générale de la CFDT, «aujourd’hui, l’opinion publique y est favorable», soulignant que «des études très sérieuses prouvent que mettre en place ce type de taxe ne fait pas fuir les plus riches de France». Une chose est sûre : la taxe Zucman continue de faire des vagues.