
Nouvelle pique de Sophie Binet à l’encontre de Bernard Arnault. La secrétaire générale de la CGT a peu goûté la sortie de Bernard Arnault sur les droits de douane européens. Jeudi 17 avril, le patron de LVMH a demandé à l’UE de négocier «intelligemment» avec les États-Unis. Il plaide même pour la création d’une zone de libre échange avec les Américains. Une déclaration qui n’a pas manqué de faire réagir la syndicaliste. Au micro de RMC, vendredi 18 avril, elle a demandé à Bernard Arnault de “parler à son ami Trump”.
Selon elle, il faudrait que le capitaine d’industrie pèse dans les négociations, en faveur de la France et de l’Europe. Mais, constate-t-elle, Bernard Arnault semble faire l’inverse. «Au contraire, il y a participé négativement [aux négociations, ndlr] en prêtant allégeance» en se rendant à l’investiture du président des États-Unis. Sophie Binet aimerait que le patron de LVMH mette plutôt la pression sur Donald Trump en utilisant des outils de pression, «par exemple en annonçant qu'il gèle ses investissements aux USA», encourage-t-elle. Mais elle envisage que cela ne sera pas le cas. Ce qui lui fait dire : «On savait qu'il ne fallait pas compter sur les grands patrons pour défendre l'emploi en France, on en a la confirmation.»
«Défendre le modèle social français et européen»
Sophie Binet a également parlé du pouvoir d’achat des Français. Elle déplore que ce soit toujours «les mêmes doivent payer à la fin». Alors que «nous sommes de plus en plus un pays de rentiers», elle se demande : quand parlera-t-on «de la taxation des dividendes» des entreprises du CAC 40 qui «redistribuent des montants records aux actionnaires» ?
La secrétaire générale de la CGT a un programme chargé ce vendredi 18 avril. Elle s’est rendue à Bercy, dans la matinée. Une réunion y était organisée par le ministère de l’Économie pour discuter de la crise commerciale internationale. Sophie Binet a affiché ses ambitions au micro de RMC. Elle propose de «conditionner le montant des droits [de douane, ndlr] au niveau des normes environnementales fiscales». Une manière, selon elle, de «défendre le modèle social français et européen».
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