L'annonce était attendue : ce jeudi 27 novembre, Emmanuel Macron a dévoilé la création d'un «service national» volontaire et «purement militaire» de dix mois, qui se déroulera «exclusivement sur le territoire national». «Un nouveau service national va être institué, progressivement dès l’été prochain», a affirmé le chef de l'Etat lors d'un déplacement auprès de la 27e Brigade d'Infanterie de Montagne (BIM) de Varces, en Isère.

«Le cœur sera les jeunes âgés de 18 et 19 ans», et concernera 3 000 personnes à l'été 2026 avant d'atteindre un objectif de 10 000 en 2030 et 50 000 par an en 2035, selon Emmanuel Macron, pour qui «notre jeunesse a soif d'engagement» et est «prête à se lever pour la patrie». Les volontaires seront rémunérés 800 euros par mois minimum, hébergés, nourris et équipés, précise l'Elysée. Le président Emmanuel Macron a estimé que «la seule façon» d'éviter «le danger» était de «s'y préparer» plutôt que d'alimenter «la peur», dans le contexte de la menace russe.

Un «monde incertain où la force prime sur le droit»

«Dans ce monde incertain où la force prime sur le droit et la guerre se conjugue au présent, notre nation n'a le droit ni à la peur ni à la panique ni à l'impréparation ni à la division», a affirmé le chef de l'Etat. «La peur, au demeurant, n'évite jamais le danger. La seule façon de l'éviter, c'est de s'y préparer», a-t-il ajouté, expliquant que «c'est ce que font nos armées au quotidien».

Le site de l’armée de Terre précise que les inscriptions pour le service national débuteront le 12 janvier 2026, indique Le Parisien. Les volontaires retenus percevront environ 800 euros bruts par mois, hors primes, et bénéficieront de 75% de réduction sur les trajets SNCF.