Le 18 novembre prochain, la marque de l’ultra fast-fashion Shein prendra ses quartiers à Dijon, dans les locaux des anciennes Galeries Lafayette, rebaptisées désormais BHV. Après une actualité riche en scandales autour de la marque chinoise, le directeur de l’enseigne dijonnaise, David Bouffelière, assume totalement son arrivée. C’est ce qu’il a fait savoir à ici Bourgogne.

«On souhaite apporter sous le même toit le meilleur du prêt à porter premium tel que c'était connu dans le modèle Lafayette et le meilleur du fast fashion.» C’est de cette façon que David Bouffelière présente le projet du BHV de Dijon. Une «trajectoire très claire» pour laquelle il préfère avoir Shein «sous notre toit que de l'avoir à l'autre bout de la ville, dans une autre ville».

Un modèle «hybride» pour relancer les marques de prêt-à-porter

Malgré tout, le directeur du BHV de Dijon est bien conscient de la polémique persistante autour de l’implantation de Shein en France. Entre vente de produits interdits et pression du gouvernement, la marketplace chinoise est la cible, à raison, de toutes les critiques. Ainsi, David Bouffelière a voulu rassurer : «On s'est engagé à distribuer leur marque sur la marque propre, sur des produits pour lesquels on peut tracer l'ensemble du parcours, depuis la chaîne de fabrication jusqu'à la distribution.»

David Bouffelière a ainsi garanti que la vente de produits interdits, comme ce fut le cas via le site internet de Shein, était impossible dans son magasin physique. Il a également expliqué la raison d’implanter Shein dans ce type d’espace, occupé par des marques qui souffrent de plus en plus, notamment de prêt à porter «qui, les unes après les autres, soit déposent le bilan, soit vont très mal» : «Nous avons choisi un modèle qui nous permet de survivre à long terme en diversifiant notre modèle, un modèle hybride».