
Une bonne nouvelle pour celles et ceux qui souhaitent investir dans le marché locatif privé. Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2026, les sénateurs ont adopté le nouveau statut du «bailleur privé», dimanche 30 novembre. Le but ? Inciter les particuliers à investir dans un logement en vue de le mettre en location. Cette mesure, avant tout fiscale, vise à relancer le parc locatif privé, toujours en difficulté.
Initialement, ce dispositif avait été adopté à l’Assemblée nationale, avant que les députés décident de rejeter l’ensemble du texte budgétaire lors de la première lecture.
Alors que les sénateurs ont remis le couvert concernant la création de ce nouveau statut en revoyant à la hausse l’étendue des avantages fiscaux, le Sénat a finalement opté pour une version moins coûteuse pour les finances publiques, grâce à l’adoption d’un sous-amendement issu du gouvernement, rapporte Public Sénat.
L’avantage fiscal émanant de ce nouveau statut du «bailleur privé» varie selon les particularités du logement concerné :
- l’amortissement fiscal est de 3,5% par an pour un logement neuf à loyer intermédiaire ;
- 4,5% pour un logement social ;
- 5,5% pour un logement dit «très social».
Toutefois, les parlementaires siégeant au sein de la chambre haute du Parlement estiment que ce dispositif peut s’appliquer, dans la limite de 80% de la valeur du bien et de 8 000 euros par an, pour deux logements maximum.
Le marché locatif privé toujours dégradé
BPCE L’Observatoire, dans une étude publiée mardi 25 novembre, fait l’état des lieux du marché locatif privé actuel. Et les nouvelles ne semblent pas réjouissantes. Cette évaluation rapporte que «l’environnement réglementaire, budgétaire et financier pour réaliser un investissement locatif, s’est nettement dégradé». En 2025, 23% des Français sont intéressés pour devenir des bailleurs privés. Cela représente un point de moins par rapport à 2022.
S’agissant du profil des personnes souhaitant devenir bailleur privé, l’augmentation la plus significative concerne la part des personnes âgées de 30 à 49 ans, celle-ci passant de 39% en 2022 à 45% en 2025. Les cadres et artisans restent les plus représentés avec 41%. A noter que les ouvriers et employés manifestant un intérêt pour l’investissement locatif sont de plus en plus nombreux. En effet, leur part passe de 33% en 2022 à 38% en 2025.
Citée par l’AFP, la sénatrice Amel Gacquerre a affirmé qu’«aujourd'hui, on manque de logements locatifs sur le marché partout en France». «Il nous faut un dispositif ambitieux», selon elle. De son côté, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a estimé que ce dispositif devrait coûter 1,2 milliard d’euros d’ici 2028, pour le seul logement neuf. Adoptée au Sénat, cette mesure devra figurer sur la copie finale du budget, promulguée par le chef de l’Etat, pour être appliquée.


















